. Les ministres des Finances du G7 veulent instiller une dose de confiance dans l’économieL’Economie mondiale est de plus en plus fragilisée. Elle a besoin d’une dose de confiance. Les ministres des Finances du G7 se sont réunis vendredi dernier pour se pencher sur la question. “La croissance économique de nos pays se poursuit, mais à un rythme plus modéré que plus tôt dans l'année”, ont estimé les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales du G7 (Etats-Unis, Italie, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Japon, Canada). “Nous reconnaissons que les risques demeurent”, concèdent-ils, avant d'assurer que les politiques qu'ils conduisent sont de nature à “renforcer la croissance dans les prochains mois”. Les ministres évoquent des risques, mais ne les nomment pas. La chute vertigineuse des marchés boursiers, revenus pour certains à leurs plus bas niveaux depuis plus de cinq ans, n'est pas évoquée. Pas plus que les incertitudes nourries par les menaces d'une intervention militaire américaine en Irak. S'écartant nettement de ce texte de compromis entre Américains, Européens et Japonais, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Wim Duisenberg, a laissé percer une inquiétude inhabituelle vis-à-vis du comportement des bourses mondiales. La dégringolade des marchés d'actions a eu “un impact négatif sur la confiance des investisseurs et des consommateurs”, a reconnu Wim Duisenberg, si bien que “l'économie a progressé moins vite que nous ne l'avions prévu”. Les ministres des Finances ont cependant cherché à montrer un front uni face au problème des comptes et de la gestion des grandes entreprises, à la suite des scandales Enron ou WorldCom aux Etats-Unis, qui ont contribué à déstabiliser les marchés. “Nous nous engageons à poursuivre des politiques économiques saines et des réformes structurelles, ainsi qu'à travailler ensemble pour améliorer la transparence des entreprises, améliorer la comptabilité des entreprises et renforcer l'indépendance des auditeurs de comptes”, ont-ils déclaré. Pendant les discussions entre ministres, les Américains ont cherché à dédramatiser les conséquences économiques d'une éventuelle guerre en Irak. Selon le ministre français des Finances, Francis Mer, le président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, a indiqué que le scénario d'une ascension des prix du pétrole, déjà expérimenté pendant la guerre du Golfe en 1991, n'était pas écrit. Mais il n'a guère convaincu ses interlocuteurs européens. “S'il y a des événements en Irak, ceci se traduira par une perte de confiance et par une poussée de fièvre sur le pétrole”, a affirmé le ministre français. Cela ne constituera “pas une bonne nouvelle pour l'économie pendant un certain temps”, a-t-il ajouté. Wim Duisenberg a, lui aussi, évoqué les effets des incertitudes géopolitiques sur les prix de l'énergie et sur leurs effets inflationnistes. Le président de la BCE a refusé de s'engager dans un débat sur le niveau des taux d'intérêt, jugeant que la politique monétaire de son institution était pour l'instant «appropriée. Synthèse L’Economiste
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