Tamansourt va-t-elle enfin changer de trajectoire et ne plus rester une ville-dortoir? Un regain d’intérêt s’est manifesté pour cette zone, notamment lors de la session ordinaire du mois de juillet du Conseil de la Région qui vient d’acter la création d’activité à Tamansourt. Dédiée aux activités de technologie, cette zone sera mise en œuvre sur une superficie de 40 ha et le foncier a déjà été acquis par la région pour une enveloppe de 40 millions de DH.

C’est la Société de développement régional (SDR) «Al Minassat Sinaia wa logistiquia» (plateforme industrielle et logistique), qui se chargera de la mise en œuvre de ce projet. Les études préliminaires sont en cours pour créer une plateforme capable d’accueillir 160 entreprises et à terme quelque 5.000 emplois.
La SDR compte déjà sur le soutien de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc. Celle-ci vient, d’ailleurs, de conclure une convention avec la Région pour apporter le soutien et l’expertise nécessaires lors de l’élaboration des études relatives à la réalisation du projet, ainsi que de la mise sur pied d’un plan de promotion des composantes dudit projet auprès des investisseurs marocains et étrangers et de la gestion des activités de la zone. Ce n’est pas la première fois que l’on réfléchit à un parc industriel ou autre à Tamansourt.
Un projet de parc industriel intégré dédié à l’art de vivre (ameublement, décoration) et également aux technologies solaires avait été annoncé en 2011 (voir notre édition n°3561 du 28 juin 2011) mais qui a fini aux oubliettes. Et pour cause, ses promoteurs avaient buté sur des problèmes de foncier qui n’a pas pu être apuré.
Le campus universitaire porté par Cadi Ayyad est en projet depuis 2014 pour créer trois écoles d’ingénieurs et 4 facultés en plus d’une cité universitaire (voir notre édition n°4274 du 13 mai 2014). Visiblement, le projet rencontre aussi des difficultés liées au foncier. Conçue il y a 15 ans comme ville-satellite pilote, Tamansourt a connu un développement très lent et n’a pas réussi à séduire les investisseurs en dehors des promoteurs immobiliers.
Ce qui lui a valu le titre de ville-dortoir et parfois ville-fantôme, malgré les tentatives de l’aménageur Al Omrane pour la sortir de cette étiquette. Les habitants de la ville espèrent que cette fois-ci sera la bonne pour donner un coup de pouce aux emplois mais aussi pour créer des lignes de transport. En l’espace de 15 ans, un travail colossal a été entrepris au niveau de l’immobilier dans cette ville qui accueille aujourd’hui près de 60.000 habitants.
Badra BERRISSOULE
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