LES râleurs sont toujours les derniers ; c'est ainsi dans les classes, les stades et les affaires.Les "l'Etat ne fait rien; j'attends la pluie; à quand la nouvelle circulaire..." se sont multipliés jusqu'à parasiter toute l'activité économique. Voilà pourquoi l'attentisme est devenu une affaire d'Etat, fortement évoquée dans le Discours du Trône. Les entreprises sont appelées à en finir avec les facilités, les avantages, à investir plus, à accompagner et même à tracter l'élan du pays.Toutes ne sont pas bien sûr dans cet esprit négatif; il suffit d'aller sur les marchés pour voir qu'il y en a beaucoup qui produisent, exportent, emploient. Sont en cause celles qui stagnent, mais dominent le discours de "loosers" dans colloques et médias. En volume, l'économie qui tourne est un verre à moitié vide, car elle est perçue eu égard aux attentes nouvelles de la population en matière de richesse et d'emploi.L'entreprise, du grand groupe industriel à l'épicerie du coin, doit prêter attention à ce message politique important. L'ennui, c'est qu'elle cultive une méfiance de la politique, renforcée par la campagne d'assainissement, encore dans les mémoires. Aujourd'hui, il s'agit justement de jeter les ponts entre la politique et l'entreprise. Le nouveau concept d'autorité, le renforcement de l'Etat de droit, le CES... sont aussi pour les chefs d'entreprises, petites et grandes, mais surtout performantes. Ils doivent s'engager dans les partis, les associations, les élections, les communes, car c'est en participant qu'ils pourront modeler l'administration, la justice, la gestion du terrain industriel, les coûts de facteurs. Les entreprises sont donc invitées à courir plus vite et même à devenir entraîneur; le stade a été ouvert pour cela. La course appelle en priorité les lièvres, les champions et les biens entraînés.Les faibles et les râleurs seront repêchés grâce à cet esprit social d'aujourd'hui, qu'ils ne comprennent pas.Khalid BELYAZID
L'Edito
Attentisme
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