· Objectif: Eviter les risques de tensions inflationnistes
· Les taux directeurs maintenus
Sans grande surprise, la Réserve fédérale américaine (Fed) a laissé ses taux directeurs inchangés mardi à l'issue de la réunion de son Comité monétaire. Cependant, elle a adopté une directive en faveur d'un resserrement éventuel des conditions du crédit dans le futur. Et pour cause: donner un coup de frein au rythme très soutenu de l'activité économique et éviter ainsi des risques de "surchauffe".
Pour justifier le maintien des taux inchangés, le Comité monétaire de la Fed a expliqué que les prix sont pour l'instant sur une tendance favorable grâce à une accélération de la productivité.
Seulement, une vigilance s'impose dans les mois à venir "à l'éventualité d'un accroissement significatif des coûts qui excéderait la productivité", indique un communiqué rédigé à l'issue de la réunion. Et d'ajouter: "Ce qui pourrait contribuer à des tensions inflationnistes".
L'attitude de la Fed n'a rien de nouveau. Son président, M. Alan Greenspan, n'a pas manqué une occasion pour déclarer que la Réserve fédérale était sur le pied de guerre et agirait au moindre signe inflationniste.
Suite à la décision de la Fed, les analystes et opérateurs se sont rapidement manifestés. Selon eux, deux arguments plaident pour le statu quo choisi par la Fed: ne pas affoler les marchés par une hausse surprise alors qu'une correction à la bourse est déjà intervenue ces dernières semaines et préserver l'abondance de liquidités avant l'éventuel bug 2000.
Cet été, la Fed a relevé à deux reprises d'un quart de point son principal taux directeur pour freiner l'activité jugée trop vigoureuse et éviter ainsi des risques de surchauffe.
En automne 1998, les taux avaient été réduits de trois quarts de point au total, en trois fois pour amortir les effets de la crise asiatique et les perturbations des économies russe et brésilienne.
La prochaine réunion du Comité monétaire de la Fed est prévue pour le 16 novembre prochain.
Youssra MAHFOUD (AFP)
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