. Une directive fixant des minima a été adressée à la profession. Il s’agit du second coup de semonce de Bank Al-Maghrib L’institut d’émission monte au créneau encore une fois pour mettre en garde les banques contre les pratiques préjudiciables concernant les taux d’intérêt débiteurs. Cette mise en garde vise essentiellement l’immobilier où ces pratiques sont jugées les plus courantes. Les banquiers dénoncent d’ailleurs une baisse anormale des taux ainsi que le manque de transparence de certains de leurs confrères. Une directive pour remettre les pendules à l’heure vient d’être adressée par Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, aux banquiers. Elle est rentrée en vigueur le 1er janvier. Dans cette missive, le gouverneur rappelle sa lettre du 11 juillet 2003. Dans cette dernière, il avait tiré la sonnette d’alarme sur “les comportements préjudiciables à une saine compétition bancaire et les conséquences de taux d’intérêt anormalement bas sur les équilibres des institutions financières (www.leconomiste. com). Le ton de la seconde directive est sans équivoque. Les banques doivent accélérer le processus de mise en place de dispositifs leur permettant d’intégrer, pour la fixation des taux, tous les coûts afférents à leurs opérations de crédit, en sus de la rémunération des fonds propres. “Certaines banques, animées par le seul souci de défendre leurs parts de marché, distribuent des crédits à la clientèle à des taux qui sont parfois proches de ceux observés sur le marché interbancaire et ce, dans un contexte marqué par la baisse continue des marges”, signale le gouverneur. Il somme également les banques de déclarer, dorénavant, à la direction de la Supervision bancaire, le volume, la nature ainsi que les conditions des concours nouvellement octroyés quelles qu’en soient la monnaie ou la contrepartie. Cela devient obligatoire dès lors que ces coucours seraient assortis de taux d’intérêt inférieurs aux taux de référence cités dans cette lettre de juillet 2003 majorés de 100 points de base pour les crédits consentis aux établissements de crédit (à l’exception des opérations interbancaires). Les crédits couverts par la garantie de l’Etat, de la Caisse centrale de garantie ou des fonds de garantie marocains rentrent aussi dans cette catégorie. La majoration est de 150 points base pour les autres crédits. Ainsi, le court terme est fixé à 4,25%, le moyen terme à 4,50% et le long terme à 6,86%. Il s’agit là des minima en dessous desquels les banques ne peuvent descendre. Et le coup de semonce n’est pas fini. Jouahri enjoint également les banques à plus de prudence et de rigueur en matière de communication sur les conditions de financement. Fédoua TOUNASSI
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