
Pouvoir se procurer des médicaments et des produits médicaux de première nécessité demeure essentiel pour tous dans le contexte de crise sanitaire que vit actuellement le Maroc. Pourtant, depuis quelques jours, bon nombre de marocains se plaignent régulièrement de ruptures localisées voire même générales. Le point sur un problème à ne surtout pas négliger, et dont la vie de nombreux citoyens marocains dépend directement.
Premier médicament manquant à l’appel depuis maintenant six jours, l’alcool pur utilisé notamment pour la désinfection n’est plus disponible en pharmacie depuis samedi dernier. «La faute à une surconsommation du produit mais également à une réglementation particulièrement stricte de ce dernier, même en temps normal», explique la pharmacienne d’officine Meryem Moudden.
«Les pharmaciens commandent le double ou le triple des quantités habituelles à cause des comportements d’achats de panique de bon nombre de clients», ajoute la directrice exécutive de l’Association marocaine de l'industrie pharmaceutique (AMIP) Layla Sentissi. Les clients se sont jetés aussi sur la vitamine C, devenue presque introuvable depuis deux jours.
«Les vitamines hydrosolubles sont très sollicitées en cette période de covid-19 en raison de leur capacité à booster considérablement l’immunité des individus», précise Moudden. Les masques chirurgicaux ont également disparu de la circulation depuis mercredi.
Enfin, le gel hydroalcoolique est devenu particulièrement difficile à trouver depuis quelques jours. «Seule une pharmacie sur trois en propose actuellement», souligne la pharmacienne. Fort heureusement, beaucoup d’autres produits – comme le paracétamol – continuent d’être vendus normalement.
Concrètement, et pour le moment, aucune rupture de stock des médicaments de première nécessité fabriqués «localement» au niveau des laboratoires, des fabricants et des distributeurs n’a été annoncée. «L’approvisionnement sera assuré pour au moins six mois, notamment grâce au coup de pouce de l’Etat qui a pris toutes les mesures nécessaires afin de garantir l’acheminement des matières premières constituant ces produits», explique Sentissi.
Néanmoins, pour ne pas se laisser dépasser, bon nombre de pharmaciens restreignent déjà la quantité de médicaments vendus et dispensent des traitements d’une durée ne dépassant pas un mois. «Un moyen de laisser le temps au marché de se réapprovisionner», confie Moudden.
Autre solution préconisée par les officines, sensibiliser l’acheteur à opter pour des produits génériques et lui proposer des alternatives naturelles. «Il n’est pas nécessaire d’acheter de la vitamine C. Consommer des fruits comme le kiwi ou encore la fraise tout en adoptant une alimentation saine et équilibrée auront le même effet», assure la pharmacienne d’officine.
Karim AGOUMI
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