
La reprise annoncée par le FMI et confirmée par la Banque mondiale est un vrai effet d’aubaine. Une dynamique nouvelle semble être retrouvée. Ces perspectives d’embellie ont en principe des vertus psychologiques auprès des entreprises.
A condition que le processus de confiance soit disséminé auprès de l’ensemble des acteurs économiques. C’est-à-dire que les entreprises puissent redimensionner leurs espaces d’activités et commerciaux à la faveur de la nouvelle conjoncture et qu’elles croient en leur chance.
Il faut continuer de lever tous les freins de la formation et de la rigidité du marché de l’emploi pour que les entreprises puissent embaucher. Il y a certes des résultats encourageants même si les trésoreries et les carnets de commande restent faméliques dans bien des secteurs. Le plus urgent est de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une reprise fantôme.
Si les chiffres de prévisions entre 2015 et 2017 sont loin d’être mauvais, il faut bien évidemment savoir être prudent avec les pronostics, un accident de parcours pouvant tout remettre en cause à la dernière minute. Ce n’est pas l’unique réserve. Il reste aussi à lever quelques ambiguïtés qui continuent de faire planer de grosses menaces. Le plus gros danger serait de travestir ces goulets.
Le taux de chômage reste important, les caisses de retraites publiques en quasi faillite, la masse salariale dans le public toujours pléthorique, la Bourse toujours en sommeil profond. Sur le fond, il faudra donc continuer de travailler sur une reprise beaucoup plus structurelle. Pour y arriver, il faudra sans doute, qu’à l’instar de l’économique, le politique se réveille aussi.
Mohamed BENABID
Mohamed BENABID