EchaudEs par l'échec de la conférence de l'OMC à Cancun le mois dernier, de nombreux responsables ouest-africains doutent de leur capacité à influer sur l'issue des négociations ouvertes cette semaine à Cotonou entre la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) et l'Union européenne (UE). Le commissaire européen au Commerce, Pascal Lamy, a participé lundi dernier, dans la capitale béninoise, à la cérémonie d'ouverture des négociations de l'Accord de partenariat économique (APE) entre l'UE et un «comité régional de la CEDEAO». L'objectif final de ces négociations, qui doivent se poursuivre jusqu'en 2008, est d'établir à long terme des zones de libre-échange entre l'UE et des groupes régionaux des 77 pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). «L'APE est une bonne initiative, mais c'est la manière dont les négociations seront menées qui nous inquiète. Nous sommes dans un système où les plus forts vont toujours imposer leurs idées. Et dans un tel contexte, nous ne pouvons plus parler de négociations», a déclaré un expert du comité de la CEDEAO qui a souhaité garder l'anonymat. «Les Etats africains ont intérêt à ne pas se précipiter, car il nous reste encore beaucoup de choses en matière de négociations. Et la dernière conférence ministérielle de l'OMC doit aussi nous servir d'exemple», ajoute le même expert. Estimant que les propositions des pays riches étaient insuffisantes en matière d'agriculture, notamment sur la suppression des subventions, les pays en développement s'étaient retirés des négociations de Cancun. Les tractations avaient notamment porté sur les subventions au coton, considérées par de nombreux pays ouest-africains comme une concurrence déloyale à leur propre filière cotonnière, principale source de devises pour ces pays pauvres.(AFP)
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