La libéralisation des prix du poulpe à l'export a provoqué des réactions en série au niveau des divers intervenants dans le secteur. Mais à l'inverse des propriétaires des unités de congélation du poulpe, les pêcheurs de la flotte artisanale opérant à Dakhla ne sont pas contre la libéralisation des prix. Ils s'insurgent d'une part contre la non-application de la loi 06/99, et d'autre part contre la décision ministérielle portant obligation de vente des prises (quota de 33.000 tonnes de poulpe réservé à la pêche artisanale) à l'intérieur de la ville de Dakhla. “C'est une décision qui s'inscrit en faux par rapport à la nouvelle loi sur la concurrence”, s'indignent les représentants de la flotte artisanale. Elle permet, selon eux, de consacrer le monopole des propriétaires des unités de congélation du poulpe. Les représentants de l'Association des propriétaires des barques de pêche artisanale à Dakhla devraient présenter hier leurs doléances au ministre de la Pêche, Tayeb Rhafes afin d'annuler cette décision illégale. L'annulation de cette décision est d'autant plus urgente, disent-ils, que la saison de pêche devrait commencer le 16 juin. Il est à craindre, ajoutent-ils, que les propriétaires des unités frigorifiques, qui pourraient subir actuellement des pertes en raison de la baisse des prix du poulpe, ne se mettent d'accord sur un prix unique qui n'arrangerait pas les petits pêcheurs de la flotte artisanale. D'ores et déjà, les congeleurs qui sont également les propriétaires des stations d'essence utilisent cette carte comme moyen de pression sur les propriétaires des barques de la pêche artisanale. Sans compter l'argent que les propriétaires de ces barques doivent encore aux congeleurs. Si ces unités de congélation viennent à mettre la clé sous le paillasson, ces dettes pourraient ne pas être remboursées.A signaler que quelque 5.759 barques, qui sont immatriculées au ministère, opèrent dans les eaux de Dakhla et quelque 6.000 autres travaillent dans l'informel. La campagne lancée par le ministère de la Pêche a permis la destruction de 1.500 de ces barques jusqu'à maintenant. N. F.
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