. Les premiers effets de la nouvelle usine. Un CA consolidé de 1,9 milliard de DHAprès Maroc Telecom qui a ouvert le bal des publications semestrielles, Ciment du Maroc (Cimar) a dévoilé, à son tour, les résultats réalisés à fin 2010. Comme nous l’annoncions sur ces colonnes, le cimentier affiche une hausse de 5,8% de ses ventes comparativement au 30 juin 2009 contre 1,1% pour le marché national de ciment. Le groupe a ainsi tiré profit, comme le confie Mohamed Chraïbi, son PDG, «de la capacité additionnelle générée par le démarrage du premier broyeur à ciment de la nouvelle usine d’Aït Baha dans la région d’Agadir». Cimar a pris un léger retard dans sa capacité de production ces dernières années, ce qui le poussait à acheter des produits finis, à savoir le clinker. Résultat, un coût avoisinant le 1 milliard de DH sur les 3 à 4 années passées. Aujourd’hui, l’usine d’Agadir est l’une des plus modernes de la région. En effet, elle dispose du plus grand four de la région avec une capacité de 2,2 millions de tonnes. Elle est, également, équipée d’un système de refroidissement novateur qui permettra de générer de l’électricité, ainsi que d’un broyeur de ciment vertical. «Avec le démarrage de la production, nous pourrons économiser jusqu’à 300 voire 400 millions de DH», soutient Chraïbi. Dans ces conditions, le groupe a su capitaliser sur une hausse des prix de vente et sur un mix produit favorable pour voir son chiffre d’affaires opérationnel s’améliorer de 8,6% pour s’établir à 1,6 milliard de DH. Par contre, l’excédent brut d’exploitation (EBE) limite sa progression à 3,2% pour s’arrêter à 69 millions de DH sous l’effet défavorable du renchérissement des combustibles solides. Sa proportion vis-à-vis du chiffre d’affaires opérationnel s’établit à 44,2% en recul de 2 points. Dans ce sillage, le résultat d’exploitation s’est replié de 1,6% à 600 millions de DH. Cette évolution inclut une augmentation des dotations aux amortissements suite à la mise en service partielle de l’usine d’Aït Baha. D’ailleurs, en dépit de l’alourdissement des charges financières liées au financement de l’usine d’Aït Baha, le résultat financier reste toujours excédentaire de 135 millions de DH. Cela est attribuable à l’augmentation des dividendes reçus des filiales et participations. Au final, le résultat net culmine à 560 millions de DH, en progression de 9,5%. D’où l’élargissement de la marge nette à 35,8% et de 13% pour la capacité d’autofinancement à 646 millions de DH. Au niveau des comptes consolidés, le chiffre d’affaires s’accroît de 4,6% à 1,9 milliard de DH. De son côté, l’EBE ressort en quasi-stagnation à 758 millions de DH tandis que le résultat d’exploitation se replie de 4,7% à 652 millions de DH. En revanche, le résultat net consolidé s’améliore de 4% à 557 millions de DH, pour une capacité d’autofinancement en hausse de 8% à 657 millions de DH. Compte tenu de l’augmentation de ses réalisations et de sa capacité de production avec la nouvelle usine d’Agadir, le patron de Cimar dément catégoriquement toute éventualité de rapprochement avec les nouveaux entrants sur le marché pour le moment.Au volet boursier, la valeur Cimar connaît une forte progression depuis le début de l’année. Celle-ci se bonifie de 22,73% depuis le début de l’année à 1.150 DH. A ce niveau de prix, le titre doit être conservé dans son portefeuille.M. A. B.
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