
Couvrir 62% des besoins en sucre à partir des plantes locales d’ici 2020. C’est l’objectif affiché par la filière qui a signé l’année dernière un nouveau contrat-programme avec l’Etat.
Même si les opérateurs se veulent rassurants, la réalisation de ce taux dépend de plusieurs éléments dont les conditions climatiques. Celles-ci expliquent d’ailleurs les résultats des dernières années: la production du sucre s’est dégradée de 47% passant de 469.610 tonnes en 2008 à 250.000 tonnes en 2012 avant de reprendre en 2013. L’année dernière, elle a atteint 350.000 tonnes.
Des contre-performances attribuées aussi au peu d’engouement des agriculteurs même si le gouvernement a revu le niveau des subventions. Pour le patron de Cosumar, ce désintérêt est dû au problème de surendettement des agriculteurs, qui sera réglé dans le cadre de la convention que vient de conclure l’interprofession avec le Crédit Agricole du Maroc. En attendant, cette filière veut accroître les superficies consacrées à la canne à sucre et à la betterave à 100.000 hectares. A cet effet, elle compte mettre le paquet sur la recherche développement. L’objectif étant d’améliorer le rendement à l’hectare pour atteindre 9,6 tonnes de sucre à l’hectare pour la canne à sucre et 11t pour la betterave. Des progrès ont été réalisés via la généralisation de semences plus productives pour la betterave à sucre, la mécanisation des récoltes et aussi la conduite des cultures.
Dans ce secteur, les aides accordées par l’Etat sont importantes. L’Etat fixe un prix cible à l’importation, garantit un prix rémunérateur aux agriculteurs sucriers et accorde aussi une subvention à la consommation. Ces subventions vont de 700 DH par unité de 100.000 graines pour les semences monogermes à 6.000 dirhams l’hectare pour la création de nouvelles plantations de canne à sucre. Sur la période 2009 à 2013, la compensation du sucre a atteint 19,5 milliards de DH. En 2013, elle s’est établie à 3,6 milliards de DH contre 5 milliards en 2012. La subvention du sucre évolue en fonction de la demande, des niveaux de la production locale et des importations.
K. M.
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