. Il a payé une caution de 3 millions de DH. L’affaire sera jugée dès la deuxième quinzaine de février L’affaire BNDE vient de connaître un nouveau rebondissement. Farid Dellero, ex-PDG de la banque et principal accusé dans ce dossier, a été mis en liberté provisoire par le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat. Ayant été incarcéré en juin dernier, Dellero aurait donc passé plus de 7 mois à la prison de Salé. Quatre chefs d’inculpation ont été retenus contre lui: mauvaise gestion, dilapidation, dysfonctionnements et détournements de deniers publics. Selon Mohamed Fertat, avocat du mis en examen, «Dellero a payé une caution de 3 millions de DH». Ainsi, les nombreuses demandes de mise en liberté provisoire, formulées par la défense de Dellero, ont fini par trouver un écho favorable auprès du juge. Celui-ci avait toujours refusé de l’accorder tout au long de l’affaire. Ayant bouclé son dossier, le juge d’instruction a finalement adopté l’article 160 et suivant du code de la procédure pénale et donné à Dellero le droit de comparaître libre pendant son jugement. Ce dernier démarra fort probablement au cours de la deuxième quinzaine de février. La libération de l’ex-PDG de la BNDE soulève plusieurs questions. Pourquoi le juge a-t-il attendu la fin de l’instruction pour la lui accorder? Y a-t-il de nouveaux éléments d’enquête qui auraient renversé la tendance? La défense de Dellero répond par l’affirmative. «Le juge d’instruction a permis à mon client de comparaître libre parce qu’il s’est rendu compte que la plainte déposée par la banque n’est pas entièrement fondée», soutient Fertat. Les montants avancés par exemple, poursuit-il, ne dépassent pas les 40 millions de DH. Signalons à cet effet que les créances en souffrance de cet établissement se chiffrent à 4,5 milliards de DH. «Il faut savoir qu’à fin 2001, date à laquelle Dellero a quitté la BNDE, les comptes affichaient une excellente forme. Ses actions étaient mieux cotées que plusieurs autres organismes financiers», affirme Fertat. Rappelons que Dellero n’a pas été l’unique auditionné dans cette affaire. Son fils, Nizar Dellero, a également été entendu par le juge d’instruction en décembre dernier. Nizar avait fait des déclarations en sa qualité d’administrateur de la société Bedelco. Cette dernière aurait bénéficié de facilités pour l’obtention de lignes de crédit. La société sous-traitait également certains marchés pour le compte de la BNDE.Naoufal BELGHAZI
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