De bons signes de reprise du commerce extérieur se confirment de mois en mois. L’arrivée imminente des vaccins renforce également la perspective de consolidation. Analysés sur le dernier trimestre par rapport à la même période précédente, les échanges des biens restent orientés à la hausse aussi bien à l’import qu’à l’export. Preuve que la machine de production commence à prendre du régime. Chez nous comme chez nos partenaires traditionnels.

Durant la période août-septembre-octobre, les exportations marocaines de marchandises ont bondi de 27% enregistrant un plus de 15,5 milliards de DH. Alors que les exportations réalisent également une croissance à deux chiffres (11%) totalisant un surplus de 10 milliards de DH par rapport aux trois mois précédents.
Globalement, la reprise enregistrée en août s’est poursuivie en septembre et octobre. Favorisée en particulier par le redressement graduel de la demande extérieure adressée au Maroc. La dynamique des exportations, dans un contexte de baisse continue des importations, a contribué à l’atténuation du déficit commercial qui s’est replié de 22%. Entraînant ainsi une amélioration du taux de couverture de 3 points par rapport à fin octobre 2019.
Compte-tenu de la résilience des recettes des MRE et de l’encaissement du dernier emprunt du Trésor à l’international, les avoirs officiels se sont renforcés pour dépasser 7 mois d’importations de biens et services.
En glissement annuel, l’import tout comme l’export s’inscrivent en forte baisse de 16,6% et de 10,1%, respectivement. Sur ces bases, le déficit commercial s’allège de 25,6% ou de 44,2 milliards de DH. Le taux de couverture s’établit, quant à lui, à 62,4%, enregistrant une amélioration de 4,5 points.
La baisse des importations de biens s’explique par le recul des achats de la quasi-totalité des groupes de produits. En particulier, la facture énergétique (-22,4 milliards de DH), des produits finis de consommation (-19,8 milliards de DH), des biens d’équipement (-18,7 milliards de DH), des demi produits (-11,4 milliards de DH) et des produits bruts (-2,6 milliards de DH).
En revanche, les achats des produits alimentaires augmentent de 6,9 milliards de DH. Au total, la facture alimentaire s’est établie à plus de 46,9 milliards de DH à fin octobre 2020 contre 40 milliards une année auparavant. La hausse résulte, pour l’essentiel, des achats du blé (+3,6 milliards de DH) et ceux de l’orge (+1,5 milliard de DH).

A l’export, exception faite de l’agroalimentaire qui se stabilise, tous les secteurs accusent des reculs plus ou moins prononcés. Le chiffre d’affaires de l’industrie automobile chute de 13,5% à 57,7 milliards de DH. Celui de l’aéronautique plonge de 28,6%, alors que le textile et cuir accuse un recul de 18%. Par contre, les phosphates et dérivés n’enregistrent qu’une légère baisse de 2,2%. Un repli quasi-équivalent est également constaté pour l’électronique et l’électricité.
Le repli des ventes des phosphates et dérivés s’explique surtout par le plongeon de près de 24% de l’export de l’acide phosphorique. A l’opposé, les exportations des engrais naturels et chimiques enregistrent, quant à elles, une hausse de 8,3%. La part de l’OCP dans le total des exportations gagne 1,6 point passant de 17,8% à fin octobre 2019 à 19,4% à fin octobre 2020.
Selon les données de l’Office des changes, l’évolution des exportations du secteur automobile, s’explique principalement par le recul des ventes du câblage (–24,2%), de la construction (-17,3% ) et de l’intérieur véhicules et sièges (-12,5%). La part de ce secteur dans le total des exportations s’élève, ainsi, à 27% contre 28,1% un an auparavant.
En ce qui concerne les expéditions du secteur textile, celles-ci ont été affectées principalement par le recul des ventes des vêtements confectionnés (-4,4 milliards de DH) et celles des articles de bonneterie (-1,4 milliard de DH). De même, les exportations du secteur de l’aéronautique affichent une baisse de 4 milliards de DH.

Services: L’excédent plonge de 42%
A fin octobre dernier, la balance des échanges de services affiche un excédent en baisse de 42,1% ou -32 milliards de DH. L’excédent s’établit ainsi à 44 milliards de DH contre 76 milliards un an auparavant.
En effet, les exportations atteignent 100.484 millions de DH contre 156.495 millions à fin octobre 2019, soit une chute de 35,8%. Parallèlement, les importations de services reculent de 29,8%.
En ce qui concerne les recettes voyages, principale composante des exportations de services, elles atteignent 26.646 millions de DH à fin octobre 2020 contre 67.072 millions une année auparavant, soit un plongeon de 60%.
Les dépenses voyages reculent également de 50,4% sur les dix premiers mois. Ce qui se traduit par la dégringolade de près de 64% de l’excédent de la balance voyages.
Les envois de fonds effectués par les Marocains résidents à l’étranger enregistrent une hausse de 1,7% ou +947 millions de DH. Au total, les transferts ont porté sur 55,8 milliards de DH à fin octobre dernier contre 54,8 milliards un an auparavant.
A.G
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