
La proposition de loi du groupe parlementaire de l’Istiqlal a suscité une levée de boucliers du corps médical. Ce texte a été soumis à la Commission des secteurs productifs vendredi dernier. Une réunion sera bientôt programmée pour l’examen de ses dispositions. En élaborant cette proposition, le parti de l’Istiqlal ambitionne d’introduire le principe de droit de substitution à travers un amendement au Code des médicaments.
En face, le syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL) a clairement exprimé, via un communiqué, son «opposition ferme» à cette proposition de loi, considérée comme «dangereuse pour la santé des citoyens». Le SNMSL a plaidé pour son retrait de la Chambre des représentants et a mis en garde contre les risques de la vente de médicaments sans diagnostic ni prise en compte des antécédents médicaux du patient. Il n’a pas hésité à qualifier cette situation de favoriser la pratique illégale de la médecine et l’usurpation de la fonction de médecin.
Pour le groupe parlementaire de l’Istiqlal, cette proposition de loi vise à «combler un vide juridique au niveau de la loi 17-04 formant Code des médicaments». Surtout que «la pratique a montré que les patients se retrouvent dans des situations intenables lorsqu’ils n’ont pas accès aux médicaments prescrits par leurs médecins».
D’autant que la réglementation en vigueur interdit aux pharmaciens de remplacer le médicament prescrit par un autre, même s’il contient les mêmes composantes et les mêmes doses. Ce qui «risque de porter atteinte à la vie des patients, en retardant leur accès aux médicaments», est-il indiqué.
Pour le groupe istiqlalien, cela est particulièrement vrai lorsque le pays traverse des périodes exceptionnelles, à l’instar de l’actuelle crise sanitaire, qui limite la possibilité d’importer ces produits pharmaceutiques. D’où l’importance, selon les députés du PI, d’accorder aux pharmaciens cette possibilité de substitution d’un médicament non disponible, par un autre, contenant les mêmes composantes et les mêmes doses, à condition que son prix ne soit pas plus élevé que celui prescrit sur ordonnance.
M.A.M.
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