Identifiant Scald invalide.
A-t-on pouvoir remettre le Maroc en marche, en résolvant enfin ce problème de gouvernement? Tout dépend du niveau auquel se situe réellement l’incapacité à construire une équipe: Benkirane lui-même ou son parti, le PJD? (voir l’éditorial de L’Economiste du 16 novembre 2016).
Des noms de PJDistes circulent. L’opinion publique les soupèse tour à tour, avec pas mal de scepticisme. Malheureusement, ce n’est pas une bonne nouvelle. Qu’on en juge: celui qui paraît le meilleur a été assez incompétent pour se faire photographier en Algérie, avec un dirigeant du Polisario! On sait ce que les séparatistes ont fait de cette image qu’ils n’auraient jamais osé espérer.
Reste la force d’assumer ses responsabilités politiques. Si les autres partis ont fait depuis des années leur aggiornamento, Benkirane et ses amis assument mal. Ils manquent de maturité, cherchant des boucs émissaires, accusant directement les crocodiles ou indirectement le Trône, pour faire avaler au peuple cinq années désastreuses sur le plan économique et social.
On comprend que le Roi s’en tienne, encore une fois, à une interprétation restrictive de la Constitution. Une seconde chance est donc donnée au PJD.
Mais ce n’est pas parce qu’il a été rédigé sans intelligence que l’article 47 bannit à jamais le discernement. Aujourd’hui, il entrave les espoirs de développement des Marocains. Or, la lettre et l’esprit de la Constitution, dans son ensemble, l’interdisent…