
Aujourd’hui 9 septembre 2020, le gouvernement doit prendre la décision, ou pas, de reconduire l’état d’urgence sanitaire. En réalité, il n’y a pas de doute: il va le reconduire.
A l’approche de cette échéance, le ministère de la Santé a donné son tempo, comme d’habitude: dangers à tous les étages, confinons, enfermons… Or, six mois après le déclenchement de l’épidémie, il devrait pour le moins rendre des comptes en public. Et commencer par quelques questions.
Pourquoi le Maroc a-t-il un tel comportement atypique de hausse exponentielle des cas depuis juillet? Les moyennes ne veulent rien dire. Qu’est-ce qui n’a plus marché dans sa stratégie?
Est-il vrai que les gens fuient l’hôpital, ou inversement que les hôpitaux n’arrivent pas à les accueillir? Pourquoi faut-il parfois payer des sommes variables et relativement importantes pour être testé?
Il faut faire tamponner les autorisations de passer auprès des autorités publiques. Quelle garantie donne ce tampon. Sauf de se mettre en danger et de mettre en danger ses concitoyens s’entassant en de longues queues touffues devant des arrondissements (voir photo dans L’Economiste du 8 septembre 2020)? Combien de fonctionnaires y sont contaminés?
Comment expliquer aux jeunes de Rabat et Casa qu’il n’y a aucune autre solution que de leur interdire la plage, alors qu’au nord ou au sud on se baigne sans souci?
Pourquoi fermer la région Casa-Settat qui produit 35% des richesses du pays, et ce sans abriter de productions attribuées aux administrations? Pourquoi pousser ce pays qui n’est pas si riche vers la ruine? Laquelle commence toujours par les plus démunis?
Pourquoi, pourquoi…
Des questions vitales que l’état d’urgence repousse aux calendes grecques…