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Un institut national dédié à l’eau

Par L'Economiste| Le 25/11/2023 - 23:25 | Partager
Un institut national dédié à l’eau

Avec les changements climatiques, le phénomène du stress hydrique constitue actuellement une sérieuse menace pour une grande partie des pays de la planète. Pour faire face à cette situation, le recours à la recherche scientifique et la technologie s’impose en vue d'apporter des solutions efficaces et intelligentes pour une gestion durable de l’eau. C’est l’un des messages clés qu'on peut dégager du débat lors de la conférence organisée, samedi à Rabat, par l’Association des Ingénieurs de l’Ecole Mohammadia (AIEM). C’est dans cet esprit que le département de l’enseignement supérieur se penche sur la création d’un Institut national dédié au secteur de l’eau.

L’apport de la science et de la technologie au secteur de l’eau revêt une grande importance pour notre pays qui subit depuis plusieurs années le stress hydrique, affirme Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Pour ce dernier, la création de cet établissement d’excellence va permettre de capitaliser sur le potentiel dont disposent les universités marocaines en matière de recherche dans le domaine de l’eau.

A cet égard, Miraoui rappelle que l’université marocaine dispose d’un réseau composé de 11 structures de recherche performantes couvrant toute la chaîne de valeur de l’eau. Ces structures englobent 210 enseignants chercheurs et plus de 350 doctorants dans le domaine de l’eau. Sur les dix dernières années, on a recensé plus de 17.000 publications scientifiques par les chercheurs de ces 11 structures, soit près de 22% de la production scientifique totale nationale, précise le ministre. Ces travaux de recherche couvrent toute la chaîne de valeur de l’eau notamment l’amélioration des techniques de traitement de l’eau, l’optimisation des réseaux de distribution, les techniques de dessalement et la rationalisation d’irrigation des terres agricoles.

Le traitement de la question de l’eau n’est pas purement technique, tient à préciser le ministre. Pour l’appréhender, il convient d'adopter une approche holistique intégrant d’autres disciplines : sociologie, économie, intelligence artificielle…, explique-t-il.

Signalons par ailleurs que cette conférence a été une occasion de présenter le bilan des réalisations dans le cadre du Programme national d’approvisionnement d’eau potable et d’irrigation (PNAEPI 2020-2027) dont le coût s’élève à 143 milliards de DH. Cette rencontre a permis également d’aborder d'autres aspects en relation avec la question de l’eau tels que l’optimisation et la valorisation des ressources hydriques conventionnelles ainsi que les volets gouvernance et financement.

N.E.A.