
Couveuse, pépinière,... un éventail de termes pour une même définition: des révélateurs de talents et de compétences.
Les tendances actuelles de l’emploi font ressortir des secteurs clés comme l’offshoring, les IT, les banques ou encore l’automobile. Sur cette liste, un trublion pousse depuis quelques années ses pions: le call center. Dénigré, considéré comme un «bouche-trou» de l’emploi, il affiche aujourd’hui une santé insolente dans un contexte de crise.
Sur les tablettes des recruteurs, il surperforme et occupe le haut du podium des offres d’emploi. Mais ce n’est pas tout: face à un fort turn over, les call centers recrutent et forment jusqu’à devenir de véritables pépinières de compétences... pour d’autres secteurs.
Aujourd’hui et plus que jamais, le Maroc doit rassurer sur le risque RH, comme il le fait déjà pour le risque financier. Les investisseurs demandent de plus en plus de techniciens et du personnel qualifié, en quantité suffisante.
Alors, comment avec ces femmes et ces hommes créer de la compétitivité? Comment faire pour qu’ils deviennent de plus en plus des facteurs de croissance durable? Ces compétences dont il est question ne s’apprennent pas uniquement à l’école. «Obtenir un diplôme est un accomplissement, mais l’ensemble de nos talents et de nos capacités ne tiendra jamais sur un bout de papier», souligne à juste titre l’OCDE.
Elles reposent en fait sur la personnalité et les soft skills, mais aussi sur les capacités d’improvisation et d’innovation et de renouvellement permanents. L’adage le dit bien: il n’y a de richesses que d’hommes. Mais attention au diktat des théories et des formules toutes faites. A nous de décider ce que sera réellement notre «capital humain».