. Des thèmes autour de la problématique de l’ouverture culturelle. De vibrants hommages en perspective: Edward Saïd et Driss Chraïbi Fort du succès des éditions précédentes, le salon international du livre de Tanger se tiendra cette année du 23 au 27 février (www.leconomiste.com). L’événement est organisé conjointement par l’Institut français du Nord et l’association «Tanger région action culturelle», entre autres. Le thème de cette édition 2005? Ambitieux. «De quoi demain sera-t-il fait? Les défis du siècle entre diversité, singularité et universalité». Dans ce cadre, les organisateurs n’ont pas chômé pour fournir une manifestation digne de ce nom. Dialogues en présence de modérateurs que l’on ne présente plus (Kiflé Sélassié entre autres), des rencontres thématiques autour de problématiques telles que Femme et libertés, Art et engagement, l’Algérie. Des conférences menées notamment par Edgar Morin, rien de moins… Des expositions et de nombreux professionnels de l’édition. Bref, une réflexion menée autour de problématiques lourdes (la mondialisation et l’évolution de nos sociétés) tout en privilégiant une approche multiculturelle et multidisciplinaire (philosophie, économie, politique). Avec un seul mot d’ordre: un espace affranchi de toute contrainte, un lieu totalement libre de réflexion critique et de dialogue. Plutôt alléchant...L’échange véritable, dixit les planificateurs chevronnés, sera privilégié: religion, langue et culture seront à la fête. Le spectateur sera d’ailleurs invité à traverser la Méditerranée, voire plus si la motivation est là: faire un tour par exemple du côté des îles puisqu’une conteuse pour enfants en provenance de Haïti fera l’événement par sa verve… Pour sûr, le voyage, spirituel tout du moins, sera de mise. A noter également, le fulgurant hommage qui sera rendu à Edward Saïd, essayiste d’origine palestinienne, analyste de la problématique du Moyen Orient. L’homme: littéraire érudit, pianiste archidoué est considéré comme La référence de base en terme d’analyse des société arabes. «Un très grand personnage, un érudit. Ce que l’on devrait retenir? Un gars qui a combattu toute sa vie toute forme de violence, de terrorisme. Il est véritablement à l’épicentre de notre problématique de dialogue des cultures», s’enflamme Larbi R’miki, président de Tanger région action culturelle.Un créneau aux idées plus qu’ambitieuses: les auteurs charismatiques de ce salon espèrent participer à leur échelle, à l’éveil des jeunes générations sur des modes de pensée qui privilégient la reconnaissance de l’altérité. Dans le but de rendre caduc tout affrontement avec l’autre, cloisonné sur la seule différence identitaire. Prendre en main son propre destin: tel est le fer de lance de cette édition 2005. Céline Perrotey
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