. On attendait une analyse des propres avatars de Messier dans la fabrication de bulle spéculative…. … Contre toute évidence, l’auteur n’en souffle pas mot. Un texte vif, facile à lire, qui résume bien la crise Bon, je l’admets, il y a bien 6 mois qu’il aurait fallu lire le dernier livre de Jean-Marie Messier, puisqu’il est sorti en janvier dernier. Mais voilà ce que c’est que les préjugés: je me suis dit qu’il avait une sacrée audace à venir donner des leçons sur la crise, lui qui est à l’origine d’une crise spéculative. Donc, j’ai passé mon chemin et depuis, ma main m’a toujours choisi d’autres bouquins. Et puis la lumière fut: «Mais voyons, suis-je bête! les crises spéculatives, il doit savoir ce que c’est puisqu’il a réussi à en fabriquer une à lui tout seul, sur Vivendi. Et voilà le livre embarqué. Il fallait s’y attendre, dans ce livre, Messier traite plus souvent qu’il ne le faudrait, la défense de son action et de ses avatars à la tête de Vivendi Universal, VU. Pour les voyeurs qui n’auraient pas lu son «Vrai journal» (Balland 2006), l’ex-patron de VU reconnaît trois erreurs «principales»: trop de communication, trop en avance sur son temps et la croyance qu’il avait du temps devant lui quand la crise de son entreprise est arrivée. A partir de notre petit bout de la lorgnette, on notera que Messier se félicite de ce que, dans le redressement de VU, personne n’a fait la bêtise de vendre Maroc Telecom. La fibre marocaine vibre. Puis, on se dit que peut-être cela eut-il mieux valu vendre: cela aurait évité à Maroc Telecom cette obligation de faire remonter des montagnes de bénéfices, lesquelles auraient été employées à de nouvelles modernisations au Maroc. Qui sait? Mais c’est une autre histoire. Revenons à la crise selon Messier.Donc les explications de son échec sont un peu courtes, mais peut-être qu’à partir de ses trois erreurs, il va construire un raisonnement permettant de mieux comprendre la crise mondiale? Pas du tout. Pour lui, ses actions et ses réactions ne peuvent pas être prises comme une matrice de ce qui s’est passé dans la débâcle financière américaine et ses conséquences sur l’économie réelle. Dans son livre, on dirait qu’il n’envisage même pas l’idée.
Jean-Marie Messier donne ce vendredi 16 octobre (Royal Mansour de Casablanca, à 18h) une conférence avec promotion de son livre et signature, à l’invitation de notre confrère, le mensuel «Economie et entreprises», et ce à l’occasion de la sortie de l’annuaire des 500 plus grandes entreprises du Maroc. N. S.
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