. Les producteurs de pétrole serrent les rangsLES problèmes énergétiques mondiaux du moment et ses ramifications tant géopolitiques que macroéconomiques devraient dominer la réunion des pays riches du G8 ce week-end à Moscou, dont la moitié sont aussi de gros producteurs de pétrole. Les ministres des Finances d’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de France, d’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et de Russie se réunissent pour leur traditionnel examen, renouvelé de quatre à cinq fois par an, de la santé de l’économie mondiale. L’analyse intervient cette fois alors que le malaise quant à la sécurité de l’approvisionnement énergétique est généralisé après les crises en Ukraine, Iran, Nigeria, Venezuela... et que les cours du brut flambent en conséquence. La Russie, 2e producteur mondial, est une pièce essentielle dans l’échiquier de l’approvisionnement mondial, et la récente guerre du gaz en Ukraine a provoqué un électrochoc chez ses clients européens, qui s’efforcent à présent de serrer les rangs et de diversifier leur approvisionnement. Les ministres pourront d’autant mieux se concentrer sur ces thèmes que les banquiers centraux seront cette fois absents de la réunion. La Russie, bien que présidente du G8 pour la première fois cette année, n’en est pas moins un membre de plein droit et est habituellement exclue des réunions consacrées aux questions de changes. De quoi peut-être alléger les pressions sur la Chine, régulièrement prise à partie par les Occidentaux pour la rigidité de son système. Pour l’heure, l’énergie semble de toute façon avoir pris le devant sur les thèmes traditionnels des réformes structurelles, de croissance, du niveau respectif du dollar, de l’euro et du yuan, ou encore des vastes déséquilibres de flux financiers (comptes courants et commerciaux) entre les grandes zones économiques mondiales, un problème que les experts qualifient régulièrement de potentielle bombe à retardement. Economistes et politiques s’accordent pour l’heure à dire que les grandes économies ont jusqu’ici étonnamment bien résisté à la flambée des cours du pétrole. Ceux-ci ont plus que triplé depuis début 2002 et à nouveau frôlé la semaine dernière leur record de 70,85 dollars le baril à New York. La croissance mondiale, après deux très belles années, devrait encore rester très vigoureuse en 2006, avec 4% attendu grâce au dynamisme de l’Asie et des Etats-Unis. L’inflation demeure pour l’heure sous contrôle.Synthèse L’Economiste
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