. La 3e fortune mondiale a démarré dans une rizière LAKSHMI Mittal quittait Calcutta, dans l’est de l’Inde, pour installer une aciérie sur une rizière en Indonésie. Trente ans plus tard, il est à la tête du numéro un mondial de l’acier, qui s’étend sur trente pays et rêve de croquer son concurrent européen Arcelor. En 1969, il décroche une maîtrise de commerce à l’Université Saint-Xavier de Calcutta, un institut jésuite. Il rejoint alors les affaires menées par son père, devenu en 1951, un associé des Lamineries indo-britanniques. Sa première brillante idée, il l’a en 1976, quand il persuade son père de ne pas vendre une rizière qu’il possédait en Indonésie mais d’y construire une aciérie. Cette usine deviendra la fondation d’un empire s’il réussit à s’emparer d’Arcelor. Quatorze ans après avoir fondé son aciérie en Indonésie, devenue florissante, Lakshmi Mittal la laisse pour y développer les activités familiales dans de nombreux pays, dont le Mexique. En 1994, les affaires sont séparées entre Lakshmi, à qui revient le développement à l’étranger au sein d’Ispat International, et ses frères Vinod, 48 ans, et Pramod, 49 ans, à qui reviennent les activités indiennes réunies sous Ispat Industries de Calcutta. Lakshmi Mittal fera décoller sa société grâce à des acquisitions ciblées. En 2004, la fusion d’Ispat International, cotée en bourse, et la holding privée LNM Holdings qui la chapeaute, donnent naissance au géant Mittal Steel, numéro un mondial juste devant Arcelor. Le patron devient au passage la troisième fortune mondiale. Vanisha, une des directrices de Mittal Steel, participe de près à l’empire, comme l’ensemble des membres de la famille proche: six d’entre eux, dont l’épouse de Lakshmi Mittal, y occupent des fonctions-clefs. Et 88% des actions de la société sont détenues par la famille. Cette structure avait valu à l’empire des critiques de la part du patron d’Arcelor Guy Dollé, qui a reproché à Mittal Steel un style «monoculturel» qui s’opposerait au «multiculturalisme» d’Arcelor.Synthèse L’Economiste
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