. L'objectif est de contrer une immigration massive des nouveaux ressortissants Par crainte d'une immigration massive des ressortissants des nouveaux Etats membres de l'UE, les quinze membres actuels ont décidé de protéger leur marché de l'emploi. Ainsi, ils ne pourront plus travailler librement dès le 1er mai chez les Quinze. Lors de la signature des traités d'adhésion, les membres actuels de l'UE avaient obtenu la possibilité de prolonger les restrictions existantes sur l'emploi des salariés jusqu'en 2006. Ce dispositif pourra encore être prorogé de trois ans, puis de deux ans supplémentaires (soit jusqu'en 2011), en cas de “sérieuses perturbations” sur le marché du travail. Les restrictions peuvent concerner chacun des nouveaux Etats, à l'exception de Chypre et Malte, soit la Pologne, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie. En revanche, elles ne remettent pas en cause le droit à la libre circulation de leurs ressortissants dans toute l'Union à des fins de séjour, d'études, ou pour créer leur propre entreprise. En tout cas, la plupart des Etats ont finalement décidé de maintenir, au moins pour deux ans, des restrictions, y compris ceux qui avaient promis dans un premier temps l'ouverture totale de leurs marchés comme la Suède, le Danemark ou les Pays-Bas. Seuls le Royaume-Uni et l'Irlande vont laisser leur marché du travail totalement ouvert, mais les immigrants devront attendre deux ans pour pouvoir bénéficier de certaines aides sociales par crainte d'un “tourisme social”.Synthèse L'Economiste