
Pour Cherkaoui Roudani, député PAM, «cette proposition de loi permettra de donner un nouvel élan à la société du savoir et de répondre aux problèmes systémiques dont souffre l’université marocaine»
- L’Economiste: Qu’est-ce qui a motivé la présentation de cette proposition de loi?
- Cherkaoui Roudani: Il y a d’abord le contexte actuel, avec la nouvelle Constitution qui a introduit le principe de reddition des comptes. En décortiquant les défaillances dont souffre l’université marocaine, nous constatons qu’il y a un problème systémique global. Face au manque de volonté politique du gouvernement pour améliorer les conditions de ce secteur, nous avons exprimé la volonté de contribuer à ce chantier à travers cette proposition de loi.
- Est-ce que vous considérez que l’université marocaine est prête à subir les changements prévus par ce texte?
- Légiférer est la seule solution pour briser le statu quo qui caractérise l’université marocaine. Il y a plusieurs raisons qui imposent de procéder à ces changements, notamment l’état délabré des équipements, le sureffectif, ainsi que la nécessité de réguler la relation triangulaire entre l’Etat, la société et l’université. Cette dernière doit donner un nouvel élan à la société du savoir. Surtout qu’aujourd’hui, la formation est en faillite.
- Il y a aussi cette dimension économique introduite par cette proposition de loi…
- Effectivement, il y a cette relation importante entre l’université et le marché du travail. Aujourd’hui, il faut renforcer et crédibiliser cette relation. Cela ne peut se faire qu’à travers la mise en place de mécanismes capables de faciliter cette équation, notamment à travers la création de fondations au sein des universités.
- Est-ce que cette proposition a des chances d’être adoptée?
- Nous sommes dans l’opposition, mais nous espérons que cette proposition sera adoptée, car son objectif est de donner un nouvel élan à l’université marocaine. Ce n’est pas une initiative partisane, mais citoyenne. Nous jouons notre rôle en assumant la responsabilité qui nous a été accordée par la Constitution. Cette proposition n’a pas pour but de gêner le gouvernement, mais plutôt de contribuer à la production législative.
Propos recueillis par M. A. M.
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.