UN chiffre traduit les maux et les limites de la planète: 200.000 personnes quittent chaque jour la campagne pour la ville. Cette urbanisation se traduit par une congestion des zones urbaines avec des problèmes de pollution amplifiés par l’augmentation des déplacements et de consommation des «usagers de la ville». Et alors que la population urbaine augmente, le dépeuplement des zones rurales continue avec la dégradation des sols. Aujourd’hui, un des défis de la planète est de freiner l’exode rural et cela nécessite un contrôle des migrations du rural vers l’urbain et une lutte contre la désertification des campagnes induite par l’impact négatif du changement climatique. Pour les experts, la réponse éducative-environnementale est une solution qui pourrait inverser la donne et aller vers le développement durable tant attendu. C’est d’ailleurs autour de cette thématique que se tient la 7e édition du World environmental education congress (Weec) en association avec la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement qui poursuit ses travaux à Marrakech jusqu’au 14 juin. La rencontre qui se tient sous le Haut patronage royal et la présidence effective de SAR Lalla Hasnaa rassemble 1.500 participants de 100 pays. Et c’est pour la première fois que ce rendez-vous écologique, qui a démarré le 9 juin, se tient dans un pays arabe. Les congressistes vont débattre durant toute la semaine des thématiques qui interpellent aussi bien les éducateurs que les professionnels environnementaux et qui n’échappent pas à l’air du temps. La promotion de l’éducation à l’environnement, les dialogues interculturels, la construction de sociétés vertes, la pédagogie et l’apprentissage sont autant des thèmes qui constituent les fondements d’un développement durable. «Il faut réorienter l’éducation de telle manière que les populations puissent acquérir les connaissances et les développer dans leur région», estime Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco. Pour Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations Unies sur l’environnement (PNUE), ce développement est aussi une question de compromis entre économie et écologie. La transition énergétique amorcée par l’ensemble des pays du monde a prouvé par exemple que l’utilisation des énergies renouvelable peut être un important levier économique. Pour la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, la rencontre de la Weec est aussi une occasion pour médiatiser les vingt projets, dans lesquels l’éducation tient une place importante et conclure de nouvelles conventions relatives à l’éducation à l’environnement. Il en est ainsi du programme Eco-Ecoles introduit en 2006 à titre d’expérience. La fondation et le ministère de l’Education se sont engagés à le généraliser à l’ensemble des écoles marocaines. La deuxième convention a été conclue avec le ministère des Mines, de l’eau et de l’environnement et le département de la Jeunesse et des sports pour introduire l’éducation à l’environnement dans les établissements de la jeunesse, de l’enfance et des affaires féminines.
Badra BERRISSOULE
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