Les compagnies aériennes européennes devraient dégager un profit cumulé de 1,6 milliard, soit le double du 800 millions de dollars prévu initialement. Une réalisation portée par le numéro 1 sur le continent Lufthansa, et par les low-cost. Le rapport de l’Association mondiale des transporteurs aériens (IATA) publié le lundi 3 juin fait état d’une forte demande, avec une croissance de 0,4% du nombre de passagers-kilomètres transportés. Une évolution qui dépasse même celle de l’expansion de la capacité des flottes européennes, qui n’augmentera que de 2,7%. Les conditions économiques sont particulièrement difficiles dans cette région, mais la consolidation du marché nord-américain et intra-européen participe à l’évolution positive de la performance financière de ce marché. Les indicateurs européens suivent globalement la tendance mondiale. IATA prévoit 12,7 milliards de profits pour tout le secteur en 2013, ce qui représente près de 2,5 milliards de plus par rapport aux premières prévisions, et 7,6 milliards de plus qu’en 2012. La barre du nombre de passagers dépassera symboliquement les 3 milliards, pour la première fois de l’histoire. Que ce soit en Europe ou ailleurs, cela reste un «exploit», dans un marché où les compagnies aériennes font «4 dollars de bénéfice pour chaque passager, soit moins du prix d’un sandwich dans la plupart des endroits» selon Tony Tyler, directeur général d’IATA. Il s’agit d’autant plus d’un exploit que le business reste la clé de voûte de ce secteur. Pourtant, la crise mondiale, et son impacte qui s’est particulièrement concentré sur l’Europe, a mis ce créneau à mal. De fait, cela ouvre la voie à de nouveaux horizons de développement. L’Afrique pourrait être la première bénéficiaire de ce retournement de situation. L’un des facteurs principaux qui boostent le marché mondial, c’est la baisse relative du prix du baril, qui est passé de 111,8 dollars à 108 dollars. Cela réduit sensiblement la facture du kérosène. Cela permet de contrer les effets retors de la crise économique mondiale, qui a atterré les économies, notamment en Europe. Pour autant, il faut garder à l’esprit que le prix du baril a augmenté de 55% sur la période 2006-2013, mais les compagnies aériennes ont réussi à maîtriser cette ascension fulgurante, grâce, entre autres, à la mise en place de programmes de contrôle des coûts. Par ailleurs, les compagnies ont réussi à trouver de nouvelles manières de rentabiliser les voyages, en boostant les revenus auxiliaires.
Rime AIT EL HAJ
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