
Le contrôle technique ne dispense plus les fabricants étrangers même certifiés normes marocaines et internationales. Selon Adnane Mdouar, «ce contrôle n’a d’objectif que de fermer le marché à la concurrence et partant aggraver le renchérissement des prix du fer à béton qui s’avèrent de 25 à 40% plus chers qu’à l’international
«NOTRE groupe a adopté une approche s’inscrivant sur le long terme, avec une exigence de compétitivité internationale», se félicite Adnane Mdouar, DG de Mac/Z RCL.
Avec une mise au départ de 132 millions de DH, l’entreprise avait investi dans la collecte et le recyclage de la ferraille en installant les deux premiers broyeurs au Maroc. Ceci, en partenariat avec un groupe allemand, leader dans la filière. Par la suite, ce fut la fabrication d’armatures pour béton armé. Un projet monté aussi en joint-venture avec un partenaire français.
Résultat, le groupe a gagné en compétitivité et surtout en valorisation locale. «Nous partons d’une ferraille brute à 2,8 DH/kg pour vendre du fer à béton façonné pour armatures à 8,2 DH/kg», révèle Mdouar. Sur ce prix de vente, 2 dirhams sont réalisés en Espagne dans la transformation de ferraille en fer à béton. C’est-à-dire plus de 75% du prix de vente est une intégration 100% nationale.
Le marché du fer à béton connaît une croissance à deux chiffres. Mis à part les années 2008 et 2009 qui avaient enregistré un tassement de la demande, la consommation de ce matériau de construction reste orientée vers la hausse : 1,5 million de tonnes en 2011 contre 1,4 million en 2010.
L’entreprise a déjà à son actif la réalisation du port de Cotonou au Bénin comme premier chantier d’armature. Elle vient aussi de décrocher le marché de la deuxième tranche des installations de Renault à Tanger.
Au chapitre du développement et de la diversification de la production, le groupe est en passe de réaliser sa propre aciérie et laminoir pour fabriquer sur place le fer à béton. Mais cela ne doit pas mettre fin aux importations du fer à béton malgré les contraintes rencontrées au niveau du contrôle technique qui ne dispensent plus les fabricants étrangers même certifiés normes marocaines et internationales. Selon Adnane Mdouar, ce contrôle n’a d’objectif que de fermer le marché à la concurrence et partant aggraver le renchérissement des prix qui s’avèrent de 25 à 40% plus chers qu’à l’international. D’où la nécessité d’avoir en permanence une référence internationale. A cet effet, le groupe est en train d’étudier la prise de contrôle d’une sidérurgie au sud de l’Espagne après avoir acquis à 100% de la société FLB (Fonderie & laminoir de Breteuil), une entreprise spécialisée dans la production d’entretoises (cornières spéciales) utilisées pour la confection des traverses de chemin de fer. FLB produit également du fer à béton et des barres de coffrage. «Avec cette acquisition, c’est le Maroc qui devient le leader mondial des entretoises», révèle Mdouar.
A. G.
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