
Essaouira transforme son paysage éducatif au grand bonheur des Souiris. Sur le plan de l’enseignement supérieur, 2021 sera une année charnière pour la cité des Alizés qui accueillera désormais une Ecole supérieure des arts, de l’ingénierie culturelle et des métiers de l’événementiel, un cycle de classes préparatoires aux grandes écoles, et l’élargissement de l’EST qui se transforme en ENSA.
Des établissements qui s’adresseront d’abord à tous les étudiants de la province, mais aussi à tous les étudiants marocains dans le cas des filières à accès régulé.
«L’ouverture d’une Ecole supérieure des arts, de l’ingénierie culturelle et des métiers de l’événementiel, en particulier, est judicieuse pour une ville qui a résolument entrepris de mettre la culture au centre de son projet de développement, et qui est parvenue à atteindre une stature internationale en la matière», précise Saaïd Amzazi, ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnelle.
Un établissement qui pourra en effet accompagner, par la formation de profils adéquats, l’effervescence et la dynamique culturelle propres à la ville d’Essaouira.
De façon plus globale, il est prévu de construire au niveau de la province 16 établissements d’enseignement entre 2021 et 2023 afin de renforcer l’offre pédagogique locale et réduire l’abandon scolaire. Dans cet objectif, 11 nouveaux internats sont également programmés de même que l’extension de 306 établissements scolaires.
Comme nous l’avions déjà annoncé dans nos colonnes (Cf. notre édition n°5890 du 24 novembre 2020), la cité des Alizés se dote de plusieurs établissements dans le primaire, le secondaire et l’enseignement supérieur.
«Ce n’est d’ailleurs que justice que de multiplier l’infrastructure universitaire et de formation dans cette cité millénaire qui rayonne par son savoir et sa contribution intense à la valorisation de nombreux projets académiques et de recherche autour de thématiques culturelles», confie Amzazi.
Des infrastructures et des établissements qui, il faut bien le reconnaître, «manquaient cruellement aux ambitions d’Essaouira», avoue le ministre. Depuis plusieurs mois, les visites se multiplient à Safi et Essaouira et plusieurs conventions ont été signées dans l’objectif de relancer le secteur de l’éducation et de la formation au niveau régional: le lancement des travaux de construction d’un lycée qualifiant au niveau de la commune de Zaouiat Ben Hmida qui sera doté d’un internat de 160 lits, l’inauguration d’une école reconstruite à Ounagha ainsi qu’un lycée doté d’un internat dans la région d’Akermoud qui a nécessité un budget de 17 millions de DH et qui accueille actuellement 329 élèves. L’école Skalla a été aménagée également d’un centre de ressources pour accueillir des enfants en situation de handicap.
Au niveau du préscolaire, l’école «Abi Dar Al Ghifari» a été choisie pour abriter un projet pilote de modèle pédagogique sur l’alternance linguistique au niveau du primaire pour l’enseignement des mathématiques et des sciences.
La formation professionnelle aussi
Sur le plan de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes, un projet inédit a été lancé à Tamanar sur la base d’une convention avec son conseil communal, qui a gracieusement mis à disposition un édifice en plein cœur de la ville. Celle-ci porte sur la création d’un «Village d’apprentissage au niveau rural» (VAR) qui ouvrira ses portes pour la saison 2021-2022, et concernera les métiers de coupe et couture, ferronnerie, coiffure-esthétique, électricité de bâtiment, plomberie sanitaire, menuiserie bois, vannerie, poterie ainsi que la valorisation des produits du terroir notamment ceux de l’arganier. Une autre convention avec l’Association d’appui au complexe social Ibtissama d’Essaouira a été conclue pour la formation par apprentissage de 285 jeunes issus des quartiers et communes cibles de l’INDH dans les métiers de cuisine, de pâtisserie boulangerie, de coiffure esthétique et d’auxiliaires de crèches pour favoriser leur insertion dans la vie active.
De notre correspondante permanente, Ghizlaine BADRI
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