Avec la relance du secteur du tourisme et les signes envoyés par la ministre de tutelle lors de ses déplacements étrangers, les radars des professionnels de Marrakech sont orientés vers l’aérien. Le sujet sera débattu, entre autres, lors d’une prochaine rencontre de travail du Conseil régional du tourisme (CRT) de Marrakech.

Le Maroc a certes ouvert une brèche en intégrant les ressortissants étrangers et les visiteurs professionnels dans les vols spéciaux. Des vols opérés uniquement par 4 compagnies: RAM, Air Arabia, Air France et Transavia. Les quatre compagnies ont augmenté leur fréquence pour les porter à 17 vols hebdomadaires sur l’aéroport de Marrakech. A noter que la position du Maroc reste floue concernant l’ouverture totale des frontières pour que les compagnies reprennent leurs vols et que les voyageurs soient de retour.
D’après le CRT, les vols spéciaux seront ouverts à toute compagnie aérienne souhaitant y être incluse. En attendant, seuls 17 vols atterrissent à Marrakech alors que la destination a besoin de plus de 70.000 sièges. Depuis toujours, l’offre aérienne était insuffisante et les professionnels militaient pour un dédoublement de cette offre. Car, de l’autre côté, la capacité hôtelière de la ville, qui dépasse les 80.000 lits, a besoin d’un trafic aérien tout aussi conséquent. Et avec le nombre de sièges enregistrés en 2019, et même en tablant sur un remplissage à 100% des 480 rotations programmées (du quasi-impossible), les flux aériens permettaient à peine d’occuper 50% de la capacité hôtelière
. Cette situation prévalait avant la Covid. A cause de la pandémie, la situation a empiré: d’abord il y a eu la fermeture des aéroports qui a duré plusieurs mois avant que les Affaires étrangères lâchent du lest à travers les vols spéciaux qui se poursuivront jusqu’au 10 octobre.
La problématique de l’aérien a été toujours considérée par les opérateurs locaux comme le maillon faible de Marrakech. Elle l’est davantage avec la Covid qui rend les choses encore plus difficiles.
De notre correspondante permanente, Badra BERRISSOULE
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