Ce lundi matin à Casablanca, l’on pouvait voir des élèves avec leurs blouses blanches, cartables sur le dos, empruntant le chemin de l’école. Des parents ont également accompagné leurs enfants pour leur première rentrée des classes… L’annonce tardive de la fermeture de tous les établissements de l’enseignement de la préfecture de Casablanca, dimanche dernier vers 23h, n’a naturellement pas été apprise de tous. De nombreux enfants se sont endormis le soir croyant retrouver leurs établissements, enseignants et camarades le lendemain.

Chez les parents, entre colère et consternation, les sentiments sont confus. «L’heure est grave, le gouvernement est irresponsable. Les citoyens sont traités comme des moutons!», fustige Azzeddine Tanji, président sortant de l’Association des parents d’élèves de Louis Massignon (APEM) Casablanca. «Nous sommes outrés, ceci est lamentable et honteux. La communication est très mal faite.
Nous avons déjà encaissé une première déception, lorsque le ministère s’est déchargé de sa responsabilité en laissant le soin aux parents de décider du mode d’enseignement à adopter», déplore Laila Diouri, membre de l’Union des conseils des parents d’élèves de Casablanca (établissements relevant de l’Agence de l’enseignement français à l’étranger). Les parents actifs n’ayant personne pour prendre en charge leurs enfants à domicile se sont retrouvés piégés. Certains ont dû prendre un congé forcé.
Les écoles, de leur côté, ont été déboussolées. «A Mohammedia, par exemple, nous ne savions pas si notre école était concernée par la fermeture. Les élèves ont d’abord été reçus, avant d’être renvoyés, car personne n’avait la bonne information. C’était la pagaille», témoigne Laila Diouri.
«L’école de mon fils ne savait pas quoi nous répondre, c’était la confusion totale», confie un parent d’élève d’une école marocaine. Les parents sont, par ailleurs, inquiets par rapport à la qualité de l’enseignement à distance. «Ce mode souffre encore d’insuffisances. 80% des Marocains ont choisi le présentiel, cela veut tout dire», souligne Tanji.
Ahlam NAZIH
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