
Le commerce extérieur des biens dégage un déficit en aggravation de 2,6% à 189,8 milliards de DH. Il est toutefois atténué par les services qui enregistrent un excédent de 66 milliards de DH
Une légère amélioration du taux de couverture conjuguée à une aggravation du déficit commercial. C’est le constat qui se dégage des données de l’Office des changes sur les échanges extérieurs au terme de l’année écoulée. Le taux de couverture des importations par les exportations a gagné près de 2 points de pourcentage par rapport à l’année précédente: 56,3% au lieu de 54,8%.
L’export ayant enregistré une hausse de 9,3% et l’import de 6,3%. Mais le déficit de la balance commerciale s’est creusé de 2,6% à 189,8 milliards de DH, soit 18% du PIB.
L’accroissement des achats s’explique essentiellement par la forte hausse de 27,3% de la facture pétrolière sous l’effet des cours des produits énergétiques. Car l’approvisionnement en volume a été plutôt orienté à la baisse. Sur les 11 premiers mois de l’année, les volumes importés s’étaient stabilisés à 10,1 millions de tonnes.
Les achats des autres produits ont également marqué des augmentations plus au moins prononcées. Les importations des produits bruts ont marqué une hausse de 15,2% et celles de produits finis de consommation de plus de 5%. En revanche, l’import des équipements qui comprend également les composants et pièces détachées pour l’automobile progresse de moins de 2%. Par contre, les achats de produits alimentaires ont accusé une baisse de 4,7%.
Elle provient surtout du recul des achats du blé, suite à la bonne récolte de la campagne précédente. Au total, les importations ont porté sur 437,7 milliards de DH alors que la valeur des exportations s’est établie à 244,9 milliards. S'agissant de l'évolution des exportations, elle s'explique notamment par la hausse des ventes de la quasi-totalité des secteurs. En particulier, l'aéronautique (18,4%), les phosphates et dérivés (11,1%), l'électronique (8,5%), l'agroalimentaire (7,6%), l'automobile (7,1%), le textile et cuir (5,9%) et l'industrie pharmaceutique (5,7%).
A noter que l’export des phosphates a été surtout stimulé par le développement des volumes. A fin novembre dernier, les quantités expédiées ont explosé de 41% à 10,2 millions de tonnes. La note d’optimisme vient des échanges des services. Ces derniers dégagent un excédent de 66 milliards de DH.
Ceci, bien que la hausse de l’export ait été moins prononcée que celle des importations. L’excédent résulte à la fois des transferts des MRE et des recettes de voyages. Il s’est respectivement situé à 62,6 milliards et à 52,6 milliards de DH. Ce qui permet d’atténuer le déficit commercial à 11,7% du PIB. Selon les calculs du HCP, le déficit courant de la balance des paiements devrait se maintenir à 4,4% du PIB en 2016 et 2017 contre de 2,4% en 2015.
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