
Après avoir déposé sa démission il y a quelques semaines, Ilyass El Omari reprend la direction du PAM jusqu’à la tenue d’une session extraordinaire du Conseil national. Son sort n’est pas encore tranché, dans la mesure où les membres du parlement du parti pourrait rejeter officiellement sa démission et le maintenir à la tête de cette formation jusqu’à la fin de son mandat
(Ph. Bziouat)
Au bout d’une réunion mouvementée du Conseil national du PAM, Ilyass El Omari a été maintenu à la tête du secrétariat général. Il devra reprendre les commandes du parti jusqu’à la tenue d’une session extraordinaire du Conseil national. Après plusieurs heures de débats, les membres du parlement du PAM n’ont pas pu trancher dans la démission d’El Omari.
La prochaine session extraordinaire devra déterminer les modalités de remplacement du secrétaire général, au cas où son départ est définitivement approuvé. Surtout que plusieurs questions soulevées par les membres du Conseil national sont restées en suspens. Il s’agit notamment de déterminer si la démission du secrétaire général entraîne également la dissolution du bureau politique.
Ilyass El Omari est revenu sur les raisons de son départ. Il a dit que sa décision a été prise en «réaction au discours royal». Le Souverain avait livré un diagnostic sévère de la léthargie de la scène politique. Le patron du PAM s’attendait à ce que «les autres chefs de partis en fin de mandat allaient présenter leurs démissions, suite aux critiques contenues dans le discours royal». El Omari a fait savoir qu’il avait contacté les SG des partis pour présenter une démission collective.
Le maintien d’El Omari à la tête du PAM ne semble pas faire l’unanimité. Des cadres influents au sein de cette formation se sont élevés contre cette décision. C’est le cas notamment de Ali Belhaj, qui a sévèrement critiqué l’évolution de cette formation. Il s’est dit «triste pour ce qui se passe au PAM», allant jusqu’à qualifier ces événements de «hold-up, en contradiction avec le discours de Sa Majesté».
De son côté, Fatima Zahra Mansouri, présidente du Conseil national, a estimé que le discours royal «exige de mener une évaluation et de développer l’action partisane». Elle a également critiqué l’action du gouvernement, qui reste, selon elle, «faible et manque de cohésion». Selon Mansouri, l’équipe d’El Othmani «se contente de la gestion quotidienne sans mettre en place une stratégie globale et intégrée».
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.