
Economiquement et socialement désorganisée par les désordres scandaleux du clan Zuma au pouvoir, l’Afrique du Sud n’attire pourtant pas de remontrance occidentale. Par contre, dans une situation à peine mieux qualifiée, une sorte de curée a été lancée contre le Burundi, avec la bénédiction active du monde occidental. Chez nous, de fausses informations, plus ou moins préfinancées, produisent une condamnation calomnieuse de Rabat par Washington. De l’autre côté de la Méditerranée, Ankara emprisonne les journalistes qui ont prouvé les collusions du régime d’Erdogan avec le terrorisme; ce même Erdogan vient de s’offrir l’outil idéal pour mettre en prison les parlementaires qui lui déplairaient. Néanmoins, Berlin délègue sa puissante chancelière cette semaine pour renouveler les promesses de soutien en échange de la rétention des migrants chassés de chez eux par les agressions américaines au Proche-Orient, autant que par les crimes d’El Assad.
ENon seulement le droit international a été assassiné le jour de l’invasion américaine en Irak en 2003, mais en plus il n’y a ni morale, ni logique. Même pas un intérêt économique.
Les politiciens occidentaux n’ont de stratégie que de séduire des électeurs qui se seraient émus d’images vues la veille à la télé, laquelle cherche de l’audience en livrant de l’émotion. Pas de réflexion, pas d’enquête (en dépit du vocabulaire employé), qui activerait la zapette pour changer de chaîne.