
L'immobilier, un des secteurs qui ne rassure pas beaucoup sur sa capacité à rebondir. Et qui se retrouve encore une fois au cœur des préoccupations légitimes du régulateur bancaire.
En donnant corps aux engagements, pris depuis un moment, de renforcer la pondération sur les risques immobiliers, mesures qui se traduiront par de nouvelles exigences de liquidité, BAM cherche à mieux maîtriser la situation.
Non pas qu’il s’agisse d’un essai exploratoire. Compte tenu du risque systémique qu’il a toujours charrié, l’immobilier a été une priorité des politiques macro-prudentielles de ces dernières années. Cela ne pouvait pas en être autrement. Les années folles de l’industrie du logement ont laissé quelques casseroles avec une forte exposition chez certains opérateurs.
La hausse des exigences de reporting que la banque centrale impose aux acteurs fait partie des efforts de serrage des vis. Si la supervision n’y était pas absente, une nouvelle impulsion était nécessaire. En dépit des vertus protectrices des échafaudages Bâle II et Bâle III, les autorités continuent de garder un œil sur les sous-déclarations de risque.
Même si la plupart des banques ne peuvent être prises en défaut sur la qualité de leurs systèmes de monitoring du marché immobilier et/ou de menaces de bulles, elles sont en revanche incitées à mettre plus de fonds propres en face de ces crédits pour ne pas se retrouver en déficits de couverture.
Si le principe est acté, les autorités de régulation semblent soucieuses de la forme, pour ne pas induire des biais de comportements qui pourraient être préjudiciables à la fois pour la santé financière des banques et pour la reprise économique. Une manière de mieux appréhender l’avenir en quelque sorte.