De notre envoyé spécial à Bruxelles, Ghassan KHABER
Soutenir la création d'un fonds de garantie, développer les zones forestières du Nord et appuyer l'ANRT. Ces trois projets ont été discutés par le Comité Med du 3 décembre à Bruxelles. Le montant est de 59 millions d'Ecus. Cinq autres conventions sont par ailleurs signées cette semaine.
Trois projets concernant le Maroc sont adoptés cette semaine dans le cadre du programme MEDA.
D'un montant global de 59 millions d'Ecus (l'équivalent de 643 millions de Dirhams), les trois projets ont été discutés lors de la dernière session du comité Med cette année, le 3 décembre à Bru- xelles.
Longtemps dans le pipe, la création d'un fonds de garantie sera soutenue par l'Europe à hauteur de 30 millions d'Ecus. Les responsables du programme Meda ont ainsi mené, en novembre dernier, une mission au Maroc pour l'élaboration des contrats définitifs.
La seconde enveloppe sera allouée au projet de développement intégré des zones forestières au Nord du Maroc. Ainsi, près de 24 millions d'Ecus seront consacrés à la valorisation du patrimoine forestier autour de Chefchaouen. Inscrit dans la logique de développement des provinces du Nord, le projet vise à fournir aux populations rurales du périmètre concerné de nouvelles ressources de substitution et mettre un terme à la surexploitation des forêts.
Cette surexploitation se manifeste surtout par les incendies provoqués par les cultivateurs de cannabis à la recherche de nouvelles terres.
Enfin, 5 millions d'Ecus seront consentis en appui à la toute jeune ANRT (Agence Nationale de Régulation des Télécomunications). En parallèle, cinq autres conventions, déjà approuvées, devront aussi être signées cette semaine. La plus ancienne remonte au comité Med du 26 mars 1998. Elle a trait au projet de développement intégré pour un montant de 28,4 millions d'Ecus.
Mais la plus importante affère à l'appui à l'éducation de base (40 millions). Les autres conventions concernent respectivement l'appui à la santé de base (20 millions), la normalisation et la gestion qualité (15,5 millions) et l'appui aux jeunes et au sport (6 millions).
Pression
Pour la période 1996-1998, le total des engagements identifiés atteint, avec ces derniers projets près de 432 millions d'Ecus sur une programmation indicative nationale (PIN) de 450. Le reliquat (18,2 millions) sera intégré au PIN de 1999.
Mais ce sera la dernière occasion d'intégrer ces crédits, puisqu'en cas de non-utilisation les fonds seront purement et simplement perdus. Cette dernière disposition est supposée mettre la pression pour accélérer les négociations, jugées trop lentes. A titre d'exemple, la négociation des cinq conventions n'a pas nécessité moins de cinq mois. Donc, à condition d'être dans les temps, la Commission prévoit d'accorder une enveloppe pour 1999 beaucoup plus importante, environ 580 millions d'Ecus.
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