. Les forces de l’ordre occupent le site depuis jeudi . Des étudiants veulent la gratuité du transportLE calme est revenu à la faculté de Dhar El Mahraz, de Fès. Jeudi dernier, de violents affrontements ont opposé forces de l’ordre et étudiants durant plusieurs heures. Des blessés ont été enregistrés dans les deux camps. Depuis, des éléments de la sécurité occupent les lieux pour parer à de nouvelles perturbations. Rappelons que la situation a dégénéré après une manifestation de soutien aux étudiants arrêtés en début d’année à Marrakech, Taza, Meknès et Errachidia (30 au total). Les manifestants réclamaient aussi la gratuité du transport scolaire et de nouvelles dessertes vers la faculté. «Ce sont des revendications justes», explique un membre de l’Union nationale des étudiants marocains (Unem). Seulement des diplômés chômeurs se sont joints au mouvement et les choses ont pris une autre tournure. Ainsi, quelque 3.000 grévistes (selon des étudiants) auraient participé à ce rassemblement. Le dispositif sécuritaire qui encerclait les facultés de Dhar El Mehraz est intervenu pour disperser la foule (cf. www.leconomiste.com). D’après des déclarations recueillies sur place, une dizaine d’étudiants ont été blessés. Aujourd’hui, les grévistes (Al Kaiidiyine) se disent déterminés à durcir le bras de fer jusqu’à ce que leur cause soit entendue. Déjà, les cours sont interrompus depuis une semaine. A noter que la faculté de droit de Dhar El Mehraz compte actuellement 110 enseignants pour plus de 15.000 étudiants. Par ailleurs, les contestataires réclament aussi l’annulation du système de la réforme. «C’est une réforme qui est beaucoup plus nuisante que bénéfique pour nous. Elle nous oblige à assister à tous les cours alors que bon nombre d’entre nous travaillent pour pouvoir survivre», disent-ils. Et d’ajouter que quelque 400 étudiants ont mené une grève de la faim de 48 heures. Ils seraient prêts à récidiver si leurs doléances ne sont pas entendues. Chaque année, Fès a son lot d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Ce n’est pas non plus la première fois que des mouvements dits «séparatistes» au sein de l’université sont pointés du doigt.Jihad RIZK
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