. Le groupe de textile Berrada «intéressé» par l’affaire . Plusieurs rencontres programmées avec la direction générale Après plusieurs mois de tourments, l’espoir de relancer l’activité du Complexe textile de Fès (Cotef) se profile. Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Salaheddine Mezouar, y a effectué, lundi 24 juillet, une visite éclair accompagné de Mohamed Berrada, patron du groupe textile Ghali Berrada, l’un des premiers groupes industriels marocains du textile et tissage. Ancien ministre des Finances et ex-PDG de Royal Air Maroc, ce dernier serait intéressé par la reprise du complexe. Reprise qui s’inscrit dans le cadre de la restructuration et redéploiement du Cotef , en crise depuis plusieurs années et dont l’arrêt des activités est effectif depuis dix mois (cf:www.leconomiste.com).Est-ce le signe du redémarrage de l’usine ? En tout cas, les 321 employés l’espèrent. Compte tenu des scénarii catastrophes qui circulaient depuis quelques jours parmi les salariés de l’entreprise, cette première visite d’un haut responsable gouvernemental en compagnie d’un chef d’entreprise de «ce calibre» redonne du baume au cœur. «Cela traduit la bonne volonté et la détermination du gouvernement de ne pas décréter la fermeture pure et simple du complexe ou au redressement judiciaire proposé souhaité par certains membres du Conseil d’administration», affirme un représentant du personnel. Selon une source proche du dossier, Berrada qui s’est entretenu avec les responsables et les représentants de la délégation ministérielle -après le départ du ministre-, aurait déclaré «être intéressé par la reprise de l’affaire». Plusieurs rencontres sont prévues entre le business man, la direction générale et les représentants du personnel après la tenue du Conseil d’administration qui devait avoir lieu hier, mardi 25 juillet. Il s’agit selon la même source de faire un diagnostic de la situation actuelle, d’identifier les besoins en investissements du complexe, de proposer des possibilités d’accompagnement ante et post reprise avant de faire un montage financier de l’opération. Le personnel souhaite que des décisions concrètes soient définitivement adoptées. Symbole de l’industrie du textile dans la région pendant les années 70 et 80, Cotef s’est retrouvé dans une situation difficile ces dernières années face à la concurrence féroce qui marque le secteur du textile mais à cause de la vétusté de ses équipements. Après plusieurs tentatives de mise à niveau, l’usine a été confrontée au problème de la masse salariale qui absorbait 50 à 60% du chiffre d’affaires du complexe ainsi qu’aux difficultés d’approvisionnement à cause notamment de la fermeture de la filature, l’absence de garanties pour les banques. Le financement cash était également impossible pour acheter du fil localement et répondre aux besoins en fil de l’entreprise qui est d’environ 7 tonnes/jour. Situation qui s’est soldée par l’arrêt des machines.De notre correspondante, Rachida BAMI
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