
Lors de la cérémonie de la signature de la convention, les lauréats de la première promotion présents aux côtés de leurs parents et enseignants, ont pu faire part aux nouveaux inscrits de leur expérience et leur montrer avec fierté leurs réalisations
Parmi les grandes lacunes du système éducatif marocain, les arts et l’expression littéraire arrivent premiers. Heureusement pour une centaine d’élèves des lycées et collèges de Casablanca, cette lacune est comblée. A travers son pôle art et culture, la Fondation Attijariwafa bank a renouvelé ainsi son programme l’« Académie des arts ». En effet, la Fondation et l’Académie régionale d’éducation et de formation du Grand Casablanca (AREF) ont signé, la semaine dernière, la convention qui fonde l’Académie des Arts. En vertu de cet accord, l’AREF prend à sa charge de sélectionner les élèves participants au programme parmi les collèges et lycées des 11 délégations de Casablanca, la fondation, pour sa part, le finance et l’héberge. Etalé sur une durée de trois ans et composé de trois disciplines,« expression plastique », « expression littéraire » et « multimédia », le programme est conçu de façon à contribuer à l’épanouissement des enfants par l’art et la culture et de façon particulière, et de permettre d’orienter les plus prometteurs d’entre eux dans une voie artistique.
Une fois par semaine, ces élèves sont pris en charge à l’académie par trois professeurs de renommé dans le but de développement de leur regard et leur gout artistique mais aussi leur fournir le savoir théorique et techniques nécessaire pour pratiquer. La formation englobe l’étude de la couleur et des formes ainsi que les différents mouvements de l’art au Maroc et à l’étranger.
Quant au volet littéraire, les élèves sont formés pour développer leur expression littéraire que cela concerne la poésie ou le conte. Pour ce qui du volet multimédia, l’idée est de montrer à ces natifs du numérique comment la technologie peut se mettre au service de l’art. Ils apprennent à composer de la musique, à fabriquer un diaporama et même à peindre sur ordinateur.
Parallèlement à la signature de la convention, la première promotion (2010-2013) a été récompensée par des attestations de mérite et une grande exposition à l’espace d’art Actua en février 2014. D’ailleurs, cette promotion compte parmi ses lauréats un jeune future artiste qui a reçu sa formation primaire à l’Académie. Le jeune Ahmed El Ouadi qui a bénéficié du programme Académie des Arts depuis 3 ans, prépare actuellement son Bac en Arts Appliqués et sera ainsi le premier lauréat à continuer sur la voie artistique. «Grâce aux trois années que j’ai passées à l’Académie, j’ai découvert en moi beaucoup de choses que je peux exprimer à travers la peinture. C’est pour ça qu’après mon Bac, j’irai continuer mes études à l’école des Beaux arts de Casablanca», témoigne ce jeune future artiste.
Dans un pays où l’enseignement est le parent pauvre des politiques publiques, ce genre d’initiative est indispensable aussi bien pour l’essor des arts que pour le développement personnel des élèves. D’ailleurs, c’est ce qu’a souligné Khadija Benchouikh, directrice de l’Académie Régionale d’Education et de formation du Grand Casablanca en encourageant les parents des élèves pour qu’ils permettent à leurs enfants de profiter de cette fenêtre d’expression et d’ouverture, surtout que c’est gratuit.
M.L
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.