
En attendant les résultats de la mission exploratoire temporaire dont une réunion était programmée lundi 23 novembre au Parlement, l'Office national de l'eau et de l'électricité poursuit ses investissements et améliore ses indicateurs. Il table sur un résultat d'exploitation de 3,6 milliards de DH et un résultat net de 1,7 milliard de DH. Malgré l'impact de la crise sanitaire, le chiffre d'affaires devrait se stabiliser autour de 38 milliards de DH.
Cette année les investissements ne dépasseront pas 7,3 milliards de DH, selon les données actualisées de la loi de finances 2020. Mais, ils devraient s'accélérer dès 2021 pour atteindre 13,4 milliards de DH toutes branches confondues.
Au début de la crise sanitaire, l'Office a enregistré un effondrement de plus de 60% du recouvrement des recettes comparativement à l'année dernière. La situation a commencé à se redresser dès le mois de juin mais, des écarts élevés par rapport aux objectifs fixés sont toujours constatés.
Les régies de distribution en particulier n'honorent pas leurs engagements. Elles sont redevables de près de 4 milliards de DH à l'Office. La réunion entre la Direction des Entreprises et Etablissements publics et le ministère de l'Intérieur au cours des dernières semaines n'a pas permis de débloquer la situation.
A côté du recouvrement, l'ONEE a été confronté à une baisse de la consommation en raison de l'arrêt de nombreuses entreprises. Une évaluation des pertes de chiffre d'affaires effectuée par la DEPP a fait ressortir une perte de 442 millions de DH par mois de confinement. Depuis le mois de juillet la situation s'est progressivement rétablie.

En tout cas, le niveau de consommation est plutôt stable renvoyant ainsi à une relative reprise de l'activité. «La demande de l’énergie électrique a évolué à un rythme moyen de +1,1% entre le 1er juillet et le 31 octobre 2020 par rapport à la même période de 2019, après une baisse significative durant la période du confinement général (-9,3%), traduisant, ainsi, une reprise progressive de l’activité économique au niveau national», souligne la Direction des études et des prévisions financières du ministère des Finances.
Ceci étant, pour limiter l'impact de la crise covid-19 sur sa trésorerie et assurer le paiement notamment des fournisseurs, l'ONEE bénéficie au même titre que d'autres établissements et entreprises publiques de la garantie de l'Etat. Il est d'ailleurs en négociation pour un prêt de 2 milliards de DH, un montant qui appuierait la branche eau et assainissement.
Khadija MASMOUDI
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