
La CIMR sert des pensions pendant des périodes plus longues. La durée moyenne est passée à 19,7 ans en 2018 contre 19,2 une année auparavant
Petite bonne nouvelle pour les retraités qui touchent une pension de retraite de la CIMR qui a acquis en 2017 le statut de société mutuelle: les pensions seront revalorisées de 1,5% à partir du mois de juillet prochain. Un niveau qui reste en dessous de celui de l’inflation enregistré en 2018 (1,9%), mais un peu au-dessus de la prévision de 2019.
Cette revalorisation tient, selon le management de la Caisse, surtout aux bons résultats enregistrés en 2018. Des résultats qui reflètent la santé de ce régime de retraite dont les réserves pourraient couvrir 15 années de prestations: 65 milliards de DH, valeur du marché.
Son solde technique hors provision mathématique de capitalisation a pris 13% en 2018, les provisions techniques ont augmenté de 11,4% alors que l’excédent d’exploitation affecté à la réserve de prévoyance s’est élevé à 5,7 milliards de DH. La caisse a également réalisé 3 milliards de DH de produits financiers, en amélioration de 6%.
L’année dernière, CIMR a procédé au recrutement de nouveaux adhérents et elle en a perdu d’autres. Les chiffres livrés par Khalid Cheddadi, président directeur général(1), révèle l’arrivée de 500 nouvelles entreprises adhésions contre le départ 285, traduisant par la sortie de 4.574 affiliés du régime.
Depuis 2014, les adhésions au régime connaissent un ralentissement à mettre certainement sur le compte de la conjoncture économique même si le management de la CIMR se garde bien d’établir de lien entre ces deux facteurs. Il se veut même rassurant par rapport à 2019 estimant, au passage, que les indicateurs sont plutôt encourageants au 1er trimestre.
Parallèlement au ralentissement des adhésions, les radiations, qui avaient enregistré un pic en 2016 avec 748 départs, restent depuis sur une tendance baissière. Il faut dire aussi que ces radiations ne sont pas sans coût, elles s’effectuent moyennant le versement d’une pénalité équivalente à 5 années de cotisations. L’année dernière, les entreprises qui ont quitté la CIMR ont versé 223,3 millions de DH de pénalités.
A fin 2018, la CIMR a enregistré une hausse de 3,3% de ses actifs cotisants. Un niveau qui dépasse les projections qui tiennent compte d’une évolution minimale du nombre d’actifs sur le long terme de 0,5% pour assurer l’équilibre du régime.
L’effectif des allocataires est également sur un trend haussier: 2,4% à fin 2018, s’établissant ainsi à 174.566. L’année 2018 a été marquée par l’augmentation du nombre de pensions directes de 4,5%. La pension annuelle moyenne, tous allocataires confondus, a atteint 24.822 DH, en hausse de 2,5% par rapport à 2017.
La CIMR sert des pensions un peu plus longtemps: la durée moyenne du service est passée à 19,7 ans en 2018 contre 19,2 une année auparavant. Les liquidations avec option en capital représentant 79,9% du total des dossiers.
Khadija MASMOUDI
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(1) La CIMR a organisé une conférence de presse sur les résultats 2018 vendredi 19 avril à Casablanca
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