
Entre le gouvernement et les groupes parlementaires, surtout ceux de l’opposition, c’est «je t’aime, moi non plus». Les relations entre l’exécutif et les membres des deux Chambres du Parlement ont été souvent marquées par la logique de la confrontation. L’ambiance électrique qui caractérisait les séances mensuelles des questions de politiques publiques, sous le mandat de Abdelilah Benkirane, est une illustration de cette relation conflictuelle. Aujourd’hui, le gouvernement veut changer d’approche. Certes, les interventions de Saâdeddine El Othmani et ses ministres devant les parlementaires suscitent moins de polémiques que l’équipe sortante. Mais l’efficacité de l’interaction entre les deux pouvoirs, exécutif et législatif, reste encore peu dynamique. C’est dans ce cadre que s’inscrit la rencontre organisée par le ministère délégué en charge des Relations avec le Parlement, hier, à Rabat. Après avoir réuni les «chargés de communication» des ministères il y a quelques jours, Mustapha El Khalfi a rencontré les conseillers parlementaires au niveau des cabinets ministériels. L’objectif est de «redynamiser l’action législative et de contrôle parlementaire». Faisant référence à un guide professionnel actualisé, détaillant le rôle des conseillers parlementaires, El Khalfi a avancé que cette rencontre permettra de consacrer les principes définissant les relations entre le gouvernement et le Parlement, «basées sur un dialogue constructif». Ceci est décisif pour éviter les tensions avec les groupes parlementaires, essentiellement ceux de l’opposition. Ces derniers ont souvent haussé le ton pour protester contre l’absence de ministres lors des questions orales. El Khalfi a aussi insisté sur la valeur ajoutée que peuvent apporter les conseillers parlementaires lors des séances mensuelles des questions de politiques publiques, notamment en fournissant des données au chef du gouvernement, lors de la 2e partie des réponses. Ils sont aussi appelés à faire preuve de plus d’implication dans le traitement des propositions de loi, élaborés par les groupes parlementaires. Si le gouvernement a décidé de consacrer une réunion par mois pour se pencher sur ces textes, ce sont les conseillers parlementaires des différents départements qui doivent faire le suivi de leur traitement. Au niveau de la production des lois, le nouveau gouvernement a délaissé le format précédent de l’agenda législatif s’étalant sur tout le mandat, qui n’a pas pu être respecté. Cette fois, l’exécutif a opté pour un programme annuel. Une commission spéciale est dédiée au suivi de cette opération, sous la supervision du SGG.
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