Un tournant est en train de se produire dans le système bancaire: en appréciant différemment la conjoncture, les banques donnent incidemment corps à la concurrence. Certes, elles se battent déjà à couteaux tirés pour s'arracher des clients et ce, depuis un an que la demande de crédit stagne quasiment. Mais la concurrence qui est en train de naître est d'une nature différente.
Ce qui est nouveau, c'est la manière dont elles analysent la conjoncture. Elles le font en se différenciant les unes des autres, en fonction des pondérations respectives qu'elles donnent au taux d'inflation, à l'ouverture des frontières, du rythme des réformes en matière de politique économique...
Cette différenciation qui pointe son nez n'est pas le signe que les unes vont se tromper quand les autres auront eu raison. C'est un changement de fond qui accompagne la complexification et l'ouverture de l'économie marocaine.
Dans un même environnement immédiat, une banque, un commerce ou une usine va apercevoir des opportunités qu'un autre ne verra pas. Peut-être que la différenciation ira jusqu'à ce que cet autre perçoive l'opportunité comme un risque à ne pas prendre. Le temps du "tout le monde pareil" est en train de se terminer.
Cette différenciation va devenir l'élément majeur des effets d'entraînement dans la Maison Maroc. C'est la règle dominante des économies ouvertes. Il va falloir s'y habituer très vite.
Nadia SALAH
L'Edito
L'éditorial
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