La chute de la Bourse attire l'attention sur les négligences dont elle a été victime depuis quelques mois.
Reprenons les faits. Une réforme a été faite en 1993. Un marché boursier animé et dynamique est né, tapageur et parfois agaçant, mais jouant pleinement son rôle d'instrument de développement. Une couche de nouveaux épargnants est apparue. Nul n'ignore que la force des Nations se trouve aussi chez ces gens qu'il faut séduire, attirer et fidéliser à coups de publicité et d'animation. Le Maroc n'a rien inventé, c'est ce que tout le monde fait pour lancer une Bourse.
Puis soudain, le Maroc a eu peur de sa propre audace. Il s'est mis à couper les canaux d'alimentation de la machine: le second marché n'existe que sur le papier, le cahier des charges attend, les privatisations sont en panne, la police de la Bourse ne se fait plus qu'en se cachant, et pour couronner le tout, sous couvert d'amnistie fiscale, le Trésor est venu se servir avant les actionnaires dans les comptes de nombreuses entreprises cotées...
Un à un, les moteurs s'éteignent. Ceux qui sont encore en marche cahotent.
Pourtant, au moment de la réforme, l'opposition d'alors qui est au pouvoir maintenant, n'avait manifesté aucune réticence, au contraire. Le côté instrument de développement, sans avoir à puiser sur les finances publiques, convient parfaitement à ses vues. Mais il va falloir que le pouvoir politique redonne l'impulsion nécessaire pour rebrancher tout ce qui a été si malencontreusement débranché.
Nadia SALAH
L'Edito
L'éditorial
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