Traditionnellement, le 1er mai constitue l'occasion pour les syndicats d'organiser les défilés revendicatifs à travers tous le pays. Les slogans et les thèmes s'adressent principalement au gouvernement. Cette année, nous vivons un 1er mai bien particulier.
A l'exception de l'UMT, les principales centrales syndicales sont associées au gouvernement. L'UGTM par l'intermédiaire de l'Istiqlal et la CDT par l'intermédiaire de l'USFP. La situation des dirigeants syndicaux s'avère bien inconfortable. Le pouvoir et la gestion des affaires publiques ont des exigences et imposent le réalisme.
Les revendications syndicales pour une bonne partie ont peu de chances d'aboutir dans l'immédiat. Le fait d'être associé au gouvernement n'y changera rien.
Cette situation, qui est en train de se développer, montre les limites et l'inconfort du syndicalisme politique. Il est évident à terme que nous allons évoluer vers un divorce entre les syndicats et les partis politiques.
La tendance en ce sens existe déja, la CDT cherche à prendre ses distances. Le mouvement ne peut que s'accentuer maintenant. Il est vrai que la vocation première des syndicats n'est pas de faire de la politique. Ils courent le risque d'être piégés par elle. La vocation des syndicats est d'être des groupes de pression agissant en faveur de leurs adhérents, peu importe la forme du gouvernement.
Si la tendance actuelle se confirme, ce serait finalement le triomphe d'une idée chère à M. Mahjoub Ben Seddik, secrétaire général de l'UMT et patriarche du syndicalisme marocain, celle des syndicats revendicatifs mais apolitiques.
Abdelmounaïm DILAMI
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