
L'Aïd vient soutenir les efforts de réhabilitation de la logistique! Les grandes villes, surtout Casablanca, ont libéré rues et carrefours de la foule de gens et d’activités de la vie quotidienne. La fête apporte un argument extraordinaire à la logistique, laquelle est l’organisation d’une entreprise, d’une ville ou de tout un pays pour que gens et marchandises s’y déplacent efficacement sans gaspiller ni le temps ni l’énergie et en réduisant les coûts et la pollution. C’est de l’intelligence confortable. Tout bénéfice, à condition de devenir et de rester organisé.
Mais il faut un support politique. Au Maroc, il fut porté par Karim Ghellab, istiqlalien, ministre des Transports et de l’Equipement. Neuf ans, sous Driss Jettou puis Abbas El Fassi, furent insuffisants pour installer l’irréversible, tant les résistances étaient fortes. Comme toujours quand il s’agit de moderniser. Toutes les misères ont été faites à ce plan logistique, y compris par le propre parti du ministre.
Et quand le PJD a pris le pouvoir, il s’est empressé de jeter l’idée aux orties, sans peut-être savoir de quoi on parlait. Six ans jetés aux orties dans le même mouvement. Pendant ce temps, la compétitivité a été mise en panne. Mais pas le chômage ni l’appauvrissement des commerçants, qui, eux, galopent.
Si enfin, si effectivement, le plan logistique est repris, alors ce sera la meilleure nouvelle de l’année.