UN conflit social a tourné en drame humain. Une grève, des morts, des arrestations et tout le personnel à la rue, car l'entreprise est arrêtée.Les auteurs et les commanditaires de l'attaque au bus Rostom ont commis une violence grave; déférés devant les tribunaux, ils seront jugés sévèrement.Mais, il faut s'interroger comment on peut en arriver là. C'est qu'il règne un climat de haine sociale dès qu'un conflit éclate dans une entreprise. Non résolu, il fermente, s'enlise, se personnalise dans l'indifférence des autorités. Il contient alors tous les germes des incidents violents. Cela doit être prévenu, sinon, le tissu économique, déjà fragile, sera détérioré et l'emploi avec.Il y a encore trop d'entreprises qui violent le droit du travail et excèdent les employés; il appartient à l'Etat de déployer tous ses inspecteurs du travail et de la CNSS pour arrêter les abus.Il y a encore trop de grèves sauvages et d'occupations; souvent, elles concernent les entreprises qui offrent plus que la loi en matière de salaire et de couverture sociale. Quand elles sont en difficultés commerciales, le conflit les achève.Si la grève est un droit constitutionnel sans loi d'application, l'occupation est illicite au vu du droit de propriété et du droit au travail, eux aussi constitutionnels. Car les occupations ne sont le fait que de minorités, les syndicats y ont recours car ils ont perdu leur capacité de mobiliser une grève totale. Là, les patrons isolés, font face à l'indifférence des autorités. Et puis, combien un cas d'occupation peut dissuader d'investisseurs nouveaux?Le gouvernement ne peut plus continuer à laisser les conflits pourrir, la haine se développer et les protagonistes se faire justice eux-mêmes avec violence.D doit intervenir et prévenir, car l'Etat de droit n'est pas le laisser-aller. Abdelmounïm DILAMI
L'Edito
Haine
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