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UPM, Voisinage Maroc-UE : Les dures vérités de Bourita

Par L'Economiste| Le 26/02/2024 - 16:43 | Partager
UPM, Voisinage Maroc-UE : Les dures vérités de Bourita

Le Maroc est aujourd’hui le seul pays du sud qui contribue au budget de l’Union Pour la Méditerranée (UPM) et le pays qui a présenté le plus de projets. La France et le Maroc ont une grande responsabilité et une légitimité pour renforcer ce processus, a indiqué Nasser Bourita lundi à Rabat, lors de la visite de son homologue français, Stéphane Séjournée. « Il y a un problème aujourd’hui, mais qui n’est pas de la léthargie institutionnelle », a-t-il relevé au sujet de l’Union.

Bourita a, en outre, estimé que l’UE est toujours "hésitante stratégiquement" sur la question du voisinage, et tant que cette hésitation existe, l’UPM "ne peut pas faire plus que ce qu’elle fait maintenant". « Le Sud n’est pas coordonné et cela impacte le fonctionnement de l’UPM », déplore-t-il.

Outre ces blocages, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a aussi évoqué l’agression israélienne sur Gaza... Pour Bourita, la Méditerranée connaît de nombreuses crises politiques, avec des conflits ouverts...

Sur un autre registre, Bourita a dénoncé la « géopolitique de la peur et du rejet, qui prime, avec parfois des raccourcis dangereux et qui a commencé par les pressions migratoires ». Le relent protectionniste est aussi problématique, a aussi souligné le ministre. « Maintenant les marchandises qui viennent du Sud sont même problématiques. On s’attaque aux produits agricoles venant du Sud, alors que si on prend uniquement les produits agricoles, l’UE fait un excédent de près 600 millions d’euros avec le Maroc. Mettre la pression sud les produits du Sud n’est pas juste, car le libre-échange lui-même était une initiative de l’Europe », tient-il à rappeler.

Selon le chef de la diplomatie marocaine, l'UE fait un excédent de 10 milliards d'euros avec le Maroc, donc le libre-échange « ne peut pas être à la carte ». Bourita a par ailleurs déploré les raccourcis alors que le Maroc a négocié les quotas et respecte les conditions d'entrée des produits.

E.M.G.