Le Roi préside un Conseil des ministres consacré au PLF 2021
Le Roi Mohammed VI a présidé, mercredi, un Conseil des ministres consacré à l'examen des orientations générales du Projet de loi de finances pour lannée budgétaire 2021 et l'adoption de nombre de projets de textes juridiques et d'accords internationaux, indique un communiqué du porte-parole du Palais Royal, Abdelhak El Mrini.
Le Souverain s'est informé auprès du ministre de la Santé au sujet de l’avancement du vaccin contre Covid-19 en cours de développement par la Chine, en ce qui concerne le Maroc. Khalid Ait Taleb a affirmé qu'"il y a un contact permanent avec les entreprises et avec le gouvernement chinois, qui font montre d’une bonne volonté à ce sujet, soulignant que les choses évoluent dans le bon sens", ajoute le communiqué.
Concernant le PLF2021, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration a présenté un exposé sur les orientations générales du texte. "Ce projet de loi a été élaboré en application des Hautes Orientations royales contenues dans le Discours du Trône et celui de l’ouverture de l’année législative, qui ont tracé la feuille de route pour transcender les difficultés économiques et sociales générées par la crise et construire les fondamentaux d’une économie forte et compétitive et un modèle social plus inclusif", a rappelé Mohamed Benchaâboun.
Le ministre des Finances a en outre souligné que le PLF 2021 a "été élaboré dans un contexte international difficile marqué par la crise liée à la pandémie du Covid-19 et ses répercussions économiques et sociales notamment sur l’activité de plusieurs secteurs".
Rappelons que orientations générales du projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2021 reposent sur trois axes. Le premier concerne l'accélération du lancement du plan de relance de l’économie nationale. A ce sujet, le gouvernement "oeuvrera dans ce cadre à mettre en place tous les moyens pour renforcer l’effort financier exceptionnel annoncé dans le Discours du Trône. La préservation des postes d’emploi et l’intégration du secteur informel seront en tête des priorités à réaliser", ajoute le communiqué.
"Il sera également procédé à la mise en oeuvre rapide de tous les mécanismes susceptibles de garantir l’efficacité nécessaires aux interventions du Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Le gouvernement continuera à promouvoir l’investissement public pour atteindre 230 milliards de dirhams, en prenant en considération que 45 milliards de dirhams seront mobilisés au titre de ce Fonds", souligne également le cabinet royal.
Aussi, pour permettre aux jeunes d'accéder aux sources de financement, une nouvelle dynamique sera insufflée au Programme “Intelaka", tout en bénéficiant d’une exonération de l'IR pour 24 mois des salaires versés aux jeunes lors de leur premier recrutement, à condition que leurs contrats de travail soient à durée indéterminée.
Quant au 2e axe, il touche la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). Cela passera par l’accélération de l’adoption des amendements relatifs au cadre législatif et réglementaire, qui vont surtout permettre d’instaurer une AMO au profit des catégories précaires qui bénéficient actuellement du régime RAMED, et accélérer la généralisation de la couverture au profit de la catégorie des indépendants et ceux qui pratiquent des activités libérales. Ce chantier bénéficiera de l'accompagnement du gouvernement, à travers la mise à niveau de l’offre sanitaire via l’augmentation du budget alloué au secteur au titre de l’année 2021 de près de 2 milliards de DH pour atteindre plus de 20 milliards de DH.
Enfin, le 3e axe porte sur le renforcement de l'exemplarité de l’État et la rationalisation de sa gestion. Cela passe par la mise en en œuvre des orientations royales par le lancement d'une réforme profonde du secteur public, le traitement des dysfonctionnements structurels des établissements et entreprises publics dans le but de réaliser davantage de complémentarité et de cohérence dans leurs missions et l’amélioration de leur efficience économique et sociale.
Dans ce cadre, il sera procédé à l'élaboration de deux projets de loi, le premier porte sur la création d'une Agence nationale dont la mission sera de gérer stratégiquement les participations de l’État et d'assurer le suivi des performances des établissements publics, alors que le second projet de loi porte sur la réforme des établissements et entreprises publics.
Le ministre a conclu son exposé en affirmant que le taux de croissance de l'économie nationale devait s’établir à 4,8% et que le déficit budgétaire de 2021 devrait être ramené à 6,5% du PIB.
Par la suite, le Conseil des ministres a adopté le projet de loi organique modifiant et complétant la loi organique relative à la nomination aux fonctions supérieures. Ce projet vise à ajouter l’Agence Nationale des Registres et la Société de Garantie et de Financement de l’Entreprise à la liste des établissements et entreprises stratégiques, dont la nomination des responsables est délibérée en Conseil des ministres.
Avec MAP.