La Commission censure encore ?
La Commission européenne est sous le coup d’un fort soupçon d’avoir censuré les rapports des années 2008-09 concernant la pollution par les moteurs diesel. C’est parce que le Parlement a décidé d’enquêter que l’organe exécutif a transmis des rapports aux enquêteurs. Il n’y a pas, pour l’instant, de preuve formelle que Bruxelles ait cherché à cacher des faits que ses experts connaissaient, c’est-à-dire les dispositifs informatiques destinés à falsifier les résultats de test. Les élus ne parlent que de" laxisme", de "lenteur" et de "manque de réactivité" alors que le principal laboratoire consulté à cette période, le JRC, avait déjà bien documenté un étrange phénomène : "les normes se durcissent, mais rien ne change dans le niveau de pollution". En particulier, on ne sait pas pourquoi les demandes du Commissaire à l’Environnement à la Direction des entreprises sont restées sans réponse. On ne sait pas davantage pourquoi, ni l’un ni l’autre, n’ont fait part de leurs préoccupations aux parlementaires et à l’opinion publique.
À propos de censure des sujets pénibles, les Saharouis de Tindouf ont été et sont encore victimes de la censure d’un rapport. La Commission de Bruxelles a fait faire une enquête à propos des détournements de biens et d’argent donnés par l’Union européenne. L’enquête ayant identifié les réseaux et les auteurs de ces détournements tant à Alger qu’à Tindouf, le rapport a été enterré.