L’Istiqlal officiellement dans l’opposition ce samedi
Le Parti de l’Istiqlal (PI) penche vers l’opposition. À la veille du Conseil national de la formation de la Balance, prévu samedi 21 avril, Allal Amraoui, député PI et ancien vice-maire de Fès, a jeté un pavé dans la mare. Dans un poste publié sur sa page Facebook, Amraoui a critiqué ouvertement la gestion gouvernementale à tous les niveaux. Un acte à peine voilé qui montre que le PI va tacler l’équipe d’El Othmani. "C’est un navire sans capitaine ni projet de développement. El Othmani n’a pas fait mieux que son prédécesseur. Ce qui a plongé le pays dans une crise de gouvernance et un marasme économique…", écrit le parlementaire, par ailleurs ambassadeur de paix à la Fédération pour la paix universelle.
Contacté par L’Economiste, ce dernier a affirmé que "tous les militants sont mobilisés avec le secrétaire général du parti, Nizar Baraka, qui apporte solidité, vision, et savoir-faire, selon les fondamentaux du parti". Leur volonté est de constituer une véritable force de proposition. Sur le registre de l’autocritique, l’élu fait part des raisons poussant à repenser l’action politique à Fès. "Nous devons avouer nos échecs à Fès où l’on avait savouré des succès électoralistes au détriment d’une gouvernance réfléchie. In fine, la population a rejeté ce modèle appelant au changement", explique-t-il. "Mais, la situation s’est empirée. Aujourd’hui, comme si Fès est gérée par des fantômes. Ses équipements se sont détériorés et aucun investissement n’a été engagé par la nouvelle équipe". D’où l’appel de Amraoui à une revitalisation des instances du parti avec l’appui de ses compétences, sa jeunesse, et ses sympathisants. Le but est d’assurer une reconquête de la ville symbole du PI et mettre l’intérêt public et particulièrement le citoyen à la tête des priorités.
Y.S.A.